Depuis, notre entreprise a équipé 500 tracteurs de toutes marques dans la région, chez 120 agriculteurs ». Rémi Hanot, DG de John Deere France, confirme cette croissance, avec trois explications du point de vue de sa marque : « La demande du marché, l’étendue de l’offre, qui ne s’arrête pas au guidage, et le pré-équipement des matériels : les nouvelles technologies ne sont plus des accessoires mais elles sont intégrées aux machines ». Si ça marche, c’est que les agriculteurs jugent des innovations utiles. Maximilien Brabec, expert en marketing, l’a observé : « Une nouvelle technologie n’a pas de valeur en soi, il faut qu’elle réponde au problème d’un client ». Ce que complète son confrère Yann Gourvennec en ajoutant toutefois : « Il y a aussi le client qui n’a pas de problème, auquel l’innovateur cherche à montrer qu’il en a un pour lui vendre sa technologie ».
Des agri-managers satisfaits
Une enquête réalisée par internet auprès de 570 « agri-managers » par ADquation et le groupe de presse NGPA montre le bénéfice perçu. Ils sont 79% à juger utiles les nouvelles technologies, et 57% à les considérer comme rentables. Avantages annoncés : confort de travail, économie d’intrants, productivité. Avec toutefois des inconvénients : augmentation des charges, prix d’achat excessifs, complexité dans l’utilisation. Mais le client reste « roi » et n’est pas une victime de la technologie, selon Raphaël Lucchesi, président du Sedima (syndicat des concessionnaires) : « L’homme demeure au cœur du système ».
Photo ci-dessus : Un exemple des derniers développements en matière de nouvelles technologies : l’utilisation d’une tablette tactile banale pour piloter l’autoguidage GPS d’une machine (SimpleSteer de Novariant, disponible aux Etats-Unis).
Photo ci-dessous : La Convention nationale des agroéquipements (10-11 avril 2014 à Biarritz) était placée sous le signe de l’innovation et des nouvelles technologies.