Organisation du travail et emploi, la lauréate du Trophées des cuma 2023 est…
Cuma de Pulvérières (Puy-de-Dôme)
Avec l’arrivée de nouveaux administrateurs et l’élection d’un nouveau président, le collectif a ressenti le besoin de restructurer le fonctionnement, l’organisation collective et la communication au sein de la cuma. La cuma s’est lancée dans la réalisation de deux DiNA. Le premier avait pour objet de remettre la cuma sur les rails au niveau statutaire. Avec le second DiNA, la cuma s’est attachée à réaliser un règlement intérieur qui n’existait pas auparavant. Ce règlement intérieur possède notamment une fiche par matériel regroupant entre autres les adhérents engagés, les parts sociales de chacun ou encore les règles d’utilisation.
Pour le président Mathieu Herment, le règlement intérieur est un document essentiel qui permet de bien fonctionner ensemble. D’autre part, la cuma a aussi mis en place un groupe WhatsApp. Il permet la circulation des infos de la cuma ainsi que celles provenant de la fédération départementale. De plus, un groupe WhatsApp a aussi été mis en place pour chaque activité. Il permet les réservations des matériels, le relevé des compteurs ou les différentes observations à porter à la connaissance de tous pour anticiper les éventuels conflits.
Projets de territoire et circuits courts : une cuma drômoise en tête du Trophées des cuma
Cuma Biomat (Drôme)
La cuma Biomat a été créée en 2012 et est composée de six adhérents en agriculture biologique répartis dans la Drôme et dans les Hautes-Alpes. Souhaitant maîtriser la filière du petit épeautre de A à Z, ils décident d’investir dans une décortiqueuse pour transformer eux-mêmes leur production. Acteurs de l’économie locale, les adhérents peuvent maintenant produire, transformer, conditionner puis vendre en circuit court aux magasins locaux, magasins de producteurs, boulangers. Ce projet collectif leur permet aussi de diminuer les coûts de décorticage en lien avec la réduction des coûts liés au transport. Il permet également de bénéficier de plus de souplesse dans la gestion de leurs stocks étant aujourd’hui dans la capacité de transformer au fur et à mesure des besoins et de valoriser les déchets de décorticage.
Une décortiqueuse pour le petit épeautre. Un matériel qui rentre dans la chaine de valorisation de la culture.
Énergies renouvelables
Cuma du Mont-Tartas (Haute-Loire)
La cuma a sollicité une rencontre avec la communauté de communes et les cuma du canton pour un projet collectif de production d’électricité photovoltaïque. C’est en 2021 que la SAS Soleil des cuma est née, avec l’objectif d’apposer des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments des huit cuma impliquées dans le projet. La communauté de communes est partie prenante du projet, 50 % des dividendes lui reviennent, et elle a pu apporter ses services aux cuma : négocier des tarifs avantageux pour l’achat groupé des équipements, mettre à disposition du personnel administratif pour le montage du projet, etc.
Forts de cette expérience, les adhérents des différentes cuma ont pu se rapprocher, et se voir plus fréquemment tout en répondant à leurs attentes initiales : financer les bâtiments de cuma et diversifier leurs revenus en percevant les dividendes de la production d’énergie.
Huit cuma et ne communauté de communes créent la SAS du Soleil Levant pour l’installation de centrale photovoltaïque sur les bâtiments.
Trophées des cuma 2023, catégorie agroécologie et gestion des ressources naturelles
Cuma de Chignin (Savoie)
La cuma regroupe 90 % des viticulteurs de la commune et des environs de Chignin, en zone de montagne dont la plupart sont en agriculture biologique. La cuma est un noyau moteur pour la mise en œuvre d’initiatives, et organise d’ailleurs des évènements autour de la transition agroécologique. Souhaitant réduire le travail du sol dans les vignes, les adhérents se tournent de plus en plus vers la mise en place de couverts végétaux. En phase d’expérimentation, certains adhérents de la cuma s’engagent aujourd’hui dans un GIEE pour approfondir les recherches de solutions.
Par ailleurs, tous les adhérents de la cuma participent aujourd’hui à un projet agroforestier sur l’ensemble de la commune avec la plantation prévisionnelle d’un millier d’arbres et d’arbustes à partir de cette année. L’idée est de reconstituer des corridors entre ripisylve et bordure de forêt, de fournir de la matière pour recharger les sols en carbone, et de diversifier les cultures notamment par la plantation d’amandiers et autres fruitiers en intraparcellaire, le tout en associant les écoles et les citoyens à ce projet.
Les adhérents de la cuma participent à un projet agroforestier qui permettra entre autres de diversifier les cultures.
Renouvellement des générations
Cuma l’Intrépide (Rhône)
Depuis vingt ans la cuma travaille avec la MFR voisine pour des travaux pratiques avec les élèves. Ainsi, les deux structures ont l’habitude de travailler ensemble. Suite à la construction du bâtiment de la cuma en 2013 et au regroupement du matériel, les classes de terminale agroéquipement réalisent l’entretien de certains matériels de la cuma. Les formateurs en agroéquipement et les adhérents de la cuma se sont mis d’accord sur un partenariat.
Les élèves ont des missions de prévision de casse et d’entretien avant et après travaux. Cependant, chaque adhérent responsable d’un matériel doit vérifier que le travail effectué convient aux demandes de la cuma. En effet, les élèves sont en formation, ce partenariat est en place pour qu’ils apprennent concrètement et pas pour remplacer un mécanicien. Les échanges avec les élèves et leurs formateurs sont riches et permettent aussi de susciter des vocations.
Dans le bâtiment de la cuma de l’Intrépide, les élèves de la MFR participent à l’entretien des matériels.
Trophées des cuma 2023, catégorie Numérique
Cuma du Sinard (Isère)
La cuma du Sinard compte un dizaine d’adhérents dont quatre en cuma intégrale. Pour la cuma, l’entraide fait partie des habitudes mais sans règles bien précises. En 2022, les adhérents ont souhaité formaliser cette entraide afin de pouvoir faire un bilan des heures de chacun en fin d’année. La solution est venue de l’application Petits Comptes entre agris. Le groupe utilise aujourd’hui cette application pour smartphone pour noter les travaux, et faire les régulations si nécessaire, en plus d’un règlement intérieur spécifique à la banque de travail. Le président dispose en plus d’un accès sur la soulte de chaque adhérent. L’application permet en plus de géolocaliser tous les autres utilisateurs sur le territoire. Une application qui permet aussi de lisser les préjugés de certains qui pourraient penser donner plus d’heures que d’autres.
Une entraide formalisée avec l’application Petits Comptes entre agris.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
