Le réseau des centres de gestion AS – Accompagnement Stratégie du Centre Ouest (10 départements de Basse Normandie, Pays de Loire, Centre, Poitou-Charentes) et les Chambres d’agriculture ont mené l’enquête sur les résultats économiques clôturés en 2019 sur 2741 exploitations. Au total, les analyses ont concerné 16 systèmes d’exploitations qui ont été présentés dans la plaquette «Références économiques 2019 des entreprises agricoles du grand Ouest». Quelques points marquants ressortent.
Hétérogénéité entre productions
Le résultat courant moyen exprimé en €/UTA* dans les filières élevage (bovin viande et lait, ovins, caprins, porcs, volailles) gravitent entre 12 et 21.000 € dans l’échantillon étudié. 15.000 € en cultures (attention, les chiffres étudiés proviennent des récoltes 2018 et 2019 selon les exploitations) et 30000 € en semences. Il apparaît que les résultats économiques oscillent davantage en productions végétales d’une année sur l’autre.
A l’autre bout de l’échelle, les viticulteurs du Val de Loire et plus encore ceux du Cognac tirent leur épingle du jeu avec un revenu de 41.000 €/ UTA pour les premiers et 83.000 € pour les seconds ! L’efficacité économique entre systèmes d’exploitation mesurée avec le ratio « EBE pour 100 € de produit brut » est inégale. La capacité d’autofinancement est plus importante en viticulture, arboriculture et maraîchage.
Inégalités de revenus
Si les disparités existent entre filières, elles sont présentes également au sein de chacune d’elles. Dans ces conditions, le résultat courant moyen par UTA qui s’élève à 22.900 € exactement (toutes productions confondues), est à interpréter avec prudence puisque près de la moitié des revenus (46% exactement) sont inférieurs à 15.000 € !
Gros besoins de capitaux
Dans les exploitations étudiées (en moyenne 2 UTH), le capital d’exploitation immobilisé par UTA s’élève à 336.000 € par UTA. Les responsables de l’enquête notent que ce niveau de capital continue d’augmenter : « La capitalisation nécessaire par UTA continuent de progresser en 2019. Elle dépasse 300.000 € dans 6 groupes sur 16. Cette augmentation constante pose la question de la transmission des entreprises à terme » notent les rédacteurs de la plaquette. A noter : les activités fortement employeuses de main d’œuvre (arboriculture, maraîchage, horticulture et dans une moindre mesure viticulture) sont celles qui mobilisent le moins de capitaux par UTH.
(*) UTA : unité de travail annuel (unité de mesure équivalant au travail d’une personne travaillant à temps plein pendant une année)
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