Les couverts végétaux, ça marche !

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Les couverts végétaux, ça marche !

Patrick Dupin a testé les couverts végétaux. Pourquoi pas vous ?

Depuis son passage aux techniques culturales simplifiées, Patrick Dupin teste différents couverts végétaux afin de trouver les plus adaptés à ses sols.

Exploitant agricole à Sainte-Marthe (Lot-et-Garonne), Patrick Dupin cultive 50 ha de Sau répartis en 23 ha de luzerne fourrages, 2 ha de vignes, et les 20 ha restant divisés en blé, maïs et féveroles ou tournesol selon les années.

Patrick Dupin est un adepte «très convaincu» des couverts végétaux. «Pour moi, cela a été une nécessité de revenir à des pratiques culturales simplifiées, car j’ai des terres composées à 60% de limon, 38% de sables et 2% d’argile. Il s’agit de terres battantes, sans aucune structure, avec des taux élevés d’acidité.»

8-Mais-Luzerne

Maïs semé dans de la luzerne vivante. Rendement final: 123 q/ha.

L’agriculteur explique sa démarche par l’obligation de moins travailler le sol pour garder la matière organique en surface. Depuis 1997, date de son installation, Patrick Dupin n’a jamais labouré un gramme de terre. «Mon but de départ était d’utiliser au maximum cette argile. Avec ces 2% d’argile et un peu de matière organique, on parvient à créer un semblant de structure.»

Les choix de Patrick Dupin sont à la fois techniques et économiques. Titulaire d’un Bts agricole, il est passionné d’agronomie. «Techniquement, je veux que mon sol soit couvert et protégé. Une grosse pluie d’orage peut occasionner de gros dégâts sur des sols comme les miens. Économiquement, je ne pourrais pas me permettre de faire quatre à cinq passages de tracteurs.»

Les plantes travaillent à la place de la machine

Depuis 7 ou 8 ans, Patrick Dupin met en place ses couverts végétaux hivernaux. «Les semis ont lieu mi-août, pas plus tard.» Les végétaux ont le temps de se développer avant l’hiver et le sol est protégé pendant les mois les plus froids. «Les plantes travaillent à la place de la machine», observe Patrick Dupin, qui voit de nombreux avantages à sa démarche: moins de travail du sol, diminution des achats de produits phytosanitaires et d’intrants, et une plus grande fertilité. «En 2015, lorsque j’ai installé mes 8 ha de maïs avec la préparation du sol et la mise en place de la culture, j’ai mis 75 minutes à l’hectare. Cela s’est traduit par un passage de herse rotative à 4 cm de profondeur et le semis. Cela veut dire qu’il y a du travail qui a été fait auparavant par les couverts végétaux.» Côté rendement, l’agriculteur est satisfait: en maïs, il obtient 120 quintaux à l’hectare avec 75 minutes de préparation et cinq passages d’irrigation à 35 mm. «J’ai donc une réserve du sol qui a augmenté, je suis gagnant !»

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Blé semé en semis direct derrière du maïs grain. Rendement: 73 q/ha.

Le choix des variétés

Patrick Dupin opte pour des couverts mélangés associant légumineuses et graminées, pour leurs systèmes de racines complémentaires. Les graminées permettent de conserver un paillage au sol, tandis que les légumineuses apportent l’azote.
Patrick Dupin associe dans ses couverts la féverole avec l’avoine et la phacélie, espèces adaptées au territoire. « Je suis très satisfait de l’avoine et de la féverole », précise-t-il. La féverole, espèce ligneuse, fournit l’azote au système. Son système racinaire assure la restructuration du sol.

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer