« Matérialiser l’identité de la cuma, améliorer l’organisation en centralisant les outils, offrir un lieu d’échange, bénéficier d’une plus-value lors de la revente en protégeant le matériel, etc ». Maxime Lepeytre a mis en exergue les différents atouts que présente le bâtiment en cuma, le 22 février à l’assemblée générale de la fdcuma Corrèze. La réflexion s’organise souvent désormais sur des bâtiments couplés avec un projet photovoltaïque.
Bâtiment de 1 689 m² avec panneaux
C’est le cas de la cuma de La Roche Pres Feyt. Le groupe réfléchit à construire un bâtiment qui serait financé pour une très grande partie, par la production d’électricité. Il s’agirait d’un hangar bi-pente de 24 m x 70 m. Soit une superficie de 1 689 m². L’espace entre fermes étant de 6,40 m. Pour Vincent Louradour le Président, cela permettrait de réunir sur un seul site l’ensemble des 44 matériels du parc existant. Un parc dans lequel on compte des machines de gros gabarit : ensileuse, tracteur, presse-enrubanneuses, tonne à lisier, andaineur à tapis…
La construction (ou l’achat) d’un bâtiment génère en règle générale des retombées positives sur l’efficacité du groupe et sa vitalité. À partir d’un hangar, on peut en effet amorcer ensuite des réflexions sur la création d’un atelier, d’une salle de réunion ou encore l’embauche d’un salarié.
Les coûts « changeants », d’un projet photovoltaïque
Une des difficultés pour échafauder son projet, est de trouver les coûts les plus réalistes, à intégrer dans le budget prévisionnel. « Les coûts peuvent très vite varier en fonction des situations », avertit l’animateur de la fdcuma. Que ce soit les prix des panneaux, le prix de la construction du bâtiment, les taux d’intérêt bancaires. Et bien sûr, le prix de rachat de l’électricité ! Maxime Lepeytre a chiffré les contours d’un projet de bâtiment correspondant à une installation de 300 kWc. Il s’agit de coûts « moyens » observés dans la région.
Bâtiment de 300 kWc à 538 000 €
- Bâtiment (charpente, couverture et maçonnerie, sans le bardage) : environ 220 000 €.
- Terrassement : 30 000 €.
- Raccordement : 35 000 €.
- Centrale photovoltaïque : 250 000 €.
- Frais divers (dossier) : 3 000 €.
Soit un total de 538 000 €. En empruntant cette somme sur 20 ans à 4,4%, le remboursement annuel sera de 41 000 €.
Près de 40 000 € de recettes par an
Aujourd’hui, le prix de rachat est de 0,1208 €/kWh. Cela représente une vente d’électricité de 39 864 € par an, (sans préjuger de la perte de productivité des panneaux dans le temps). Sur 20 ans, la vente d’électricité couvre presque la construction du bâtiment. Hors frais courants (assurance, taxes, entretien) et frais d’aménagement. L’équation économique demeure toutefois incitative. Tout en gardant à l’esprit que cette recherche de ressource économique pour financer le bâtiment doit se faire en adéquation avec les objectifs de la cuma : recherche d’un lieu approprié pour le remisage des matériels, l’entretien et les réparations, voire plus…
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