L’image traditionnelle du berger est celle du pâtre travaillant continuellement en symbiose avec la nature, exerçant son métier dans un cadre bucolique, au chevet perpétuel de ses brebis et de leurs petits… Certes, la réalité s’inspire toujours un peu de ce tableau. Mais, dans la filière ovine comme ailleurs, la modernité est entrée, apportant un peu plus de confort de travail et de temps libre.
Vivre du métier
Cette activité d’élevage a longtemps souffert d’une sous-rémunération au regard du nombre d’heures passées. C’était l’un des freins majeurs à la conquête de nouveaux éleveurs. Cependant, depuis quelques années, le revenu des éleveurs ovins s’est redressé en comparaison des autres secteurs d’élevage. Selon les réseaux d’élevage du Poitou-Charentes, un éleveur dégage un revenu annuel de 25.800€ par unité de main-d’œuvre.
Moins de capitaux au départ
Autre argument de poids en faveur de cette activité: le besoin limité en capitaux. Cet élément financier est susceptible d’intéresser notamment les candidats (ou les candidates car ce métier s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes) à l’installation hors-cadre familial, qui désirent souvent limiter leur projet d’investissement.
Des places à prendre
Dans un contexte où la peur du chômage est très prégnante, la découverte de ce métier assez peu connu finalement, pourrait donner des idées à des jeunes ou moins jeunes non issus du milieu agricole qui ont la fibre animalière. Cette piste est d’autant plus prometteuse en termes de débouchés professionnels que beaucoup d’exploitations cherchent actuellement des successeurs. On considère qu’il y a 1.000opportunités d’installations pas an, alors que seuls 250nouveaux éleveurs franchissent le pas…
Et des outils pour s’installer
Conscient que le renouvellement des générations est un enjeu central pour demain, la filière ovine a mis en place différents outils adaptés:
•d’abord pour se renseigner sur ce métier grâce au numéro vert 0805.620.090 et aux sites internet des éleveurs de brebis et de la filière ovine;
•se former en se connectant sur un site qui recense toutes les formations adéquates;
•trouver une exploitation en cliquant sur le répertoire des installations qui met en relation les candidats avec les cédants.
Enfin, le montage du plan de financement peut dorénavant s‘appuyer en parallèle des banques, sur une société d’investissement spécialisée, la société GUFA, créée spécifiquement. Autant de leviers susceptibles de faciliter la connaissance de cette profession et l’avènement de nouveaux bergers et bergères.