La fdcuma du Finistère a conduit une enquête sur le guidage RTK auprès de 11 producteurs de légumes de plein champ du secteur de St Pol de Léon (Finistère). Une démarche menée avec la Chambre d’agriculture et les Comités de développement des agriculteurs. Cultures concernées : pomme de terre, chou, céleri, artichaut, échalote, salade, mâche, carottes… en conventionnel ou en bio.
Des améliorations attendues
L’autoguidage RTK est principalement employé pour la plantation puis les multiples binages et buttages des choux, la préparation des planches (cultirateau et dérouleuse), le travail du sol au sens large, le buttage des pommes de terre, les épandages. La satisfaction des utilisateurs n’est pas totale, certains relèvent des dysfonctionnement aléatoires. « La prise en main de la console est cruciale au départ, précise la fdcuma, il faut prendre le temps de tester, d’enregistrer les parcelles et de créer les lignes ». Dans les faits, les utilisateurs sont satisfaits de la facilité de prise en main. Par contre, la précision attendue n’est pas toujours au rendez-vous, notamment avec des matériels tirants ou à gros porte-à-faux, quand l’antenne est éloignée, à des vitesses trop basses ou trop hautes. Certaines citent aussi des difficultés de reprise de ligne.
Gain de temps et confort en plus
L’emploi de l’autoguidage permet des économies de temps au travail du sol en supprimant les recoupements, observent les agriculteurs interrogés. Ils ajoutent le confort, une meilleure organisation des trajets dans la parcelle, et pour quelques-uns, des économies d’intrants. Sur certains chantiers à faible vitesse, l’autoguidage permet même de descendre du tracteur pour vaquer à d’autres tâches sur le chantier. Une pratique qu’on rencontrait d’ailleurs avant l’arrivée de l’autoguidage dans les productions légumières.
Différents types d’équipement
Ces agriculteurs sont équipés soit d’autoguidage sur orbitrol (donc fixe) ou de systèmes électriques (déplaçables d’un tracteur à l’autre). Autre différence : ils reçoivent la correction RTK avec antenne fixe ou par téléphonie. L’investissement moyen s’est élevé à 17 700 €, un peu moins en électrique (15 667) qu’en hydraulique (18 571). L’abonnement pour un tracteur va quant à lui de 450 à 1100 €/an.
Accéder au compte-rendu détaillé de l’enquête de la Fdcuma du Finistère.
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