Ça percute !

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Enfonce pieux à percussion

Les enfonce-pieux à percussion rencontrent de plus en plus d’adeptes. Plus rapides, plus sûrs, ils représentent tout de même un investissement plus important qu’un appareil à masse.

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Pour Jérôme Gamel et Christian Sudres (cuma de Castanet), le débit de chantier est plus important.

La cuma de Castanet (Aveyron) possède un enfonce-pieux à percussion Yanigav Hydrochoc depuis 2008. Cet outil fonctionne un peu comme un marteau-piqueur. Une cloche vient frapper le piquet à une cadence de plusieurs centaines de coups par minute. « A cette époque, nous avions été obligés de mettre notre ancien enfonce-pieux en règle avec les nouvelles normes, et notamment installer une grille autour de la masse » explique Florent Sudres, responsable de ce matériel pour la cuma. « Pour installer des clôtures neuves, cela ne posait pas de problèmes. Par contre en rénovation, la grille se prenait souvent dans les barbelés et s’est finalement arrachée. » Aujourd’hui, les membres de la cuma ne regrettent pas l’investissement de près de 20 000 € contre 4 800 € en 1998 pour l’ancien enfonce-pieux à masse. Les débits de chantier sont multipliés par deux.  Pour Jérôme Gamel, le vice-président, « un homme seul peut parfaitement faire le travail là où il était nécessaire d’en avoir deux avec l’ancien matériel. En plus avec la cloche, on n’abime plus les têtes de piquet. »

Un travail en sécurité

Pour le président de la cuma de Brasc, André Barthe, l’achat d’un Vibrescopic Rabaud s’est fait aussi pour des raisons de sécurité. « J’avais une grosse veste, et elle a accroché la manette de déclenchement de la masse pendant que je mettais en place le piquet. » Résultat : une main partiellement écrasée et 50 jours d’arrêt. Avec le nouveau matériel, il n’y a plus ce genre de risque. La commande électrique est déportée et peut être utilisée dans le tracteur ou par l’opérateur se trouvant près de la machine. Un seul regret toutefois : « Le fil reliant la machine à la télécommande est trop court. Il peut gêner dans les mouvements. Moins il y a de fils, mieux c’est, car en cuma on est nombreux à se servir d’un appareil. » Fort de ce constat, les deux cuma opteront pour une radiocommande lors du renouvellement de l’enfonce-pieux.

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Christian Barthe (cuma de Brasc) retient l’aspect sécurité sur ce matériel. La radiocommande laisse plus de liberté de mouvement.

A l’aise en terrain pierreux

La prise en main s’est avérée très facile. Le mat portant le marteau pivote à 180° et peut se déporter sur 1 m. « Plus besoin de positionner le tracteur avec précision. » Dans les terrains pierreux, un avant-trou peut être réalisé à l’aide d’une pointerolle en option. Elle est enfoncée comme un piquet et retirée hydrauliquement. « Avec ce système, on passe pratiquement partout. Les piquets tiennent mieux et, surtout, ils ne se cassent plus, ce qui projetait des éclats de bois et pouvait être dangereux. Aujourd’hui, si on casse un piquet, c’est qu’il était de mauvaise qualité. »

Un entretien plus important

Comme tout matériel plus sophistiqué, l’enfonce-pieux à percussion nécessite plus d’entretien. Les deux cuma ont rencontré le même problème : une diminution de la puissance de frappe après un peu plus d’un an d’utilisation. Il s’agissait d’une perte de pression à l’intérieur de la boule d’azote placée dans le marteau. « Une fois la pression rectifiée, on avait l’impression d’avoir récupéré un matériel neuf. » Un casque anti-bruit est aussi obligatoire pendant l’utilisation. « Quand on veut localiser l’enfonce-pieux au travail, il suffit de tendre l’oreille. On l’entend à des kilomètres. » Dans la cuma, il y a une règle simple : celui qui égare le casque doit le remplacer.

Les points forts de l’enfonce-pieux à percussion

  • Un matériel très sécurisant
  • Moins de casse de piquets
  • Un bon comportement en terrain pierreux
  • Il permet de travailler plus vite avec moins de main d’oeuvre

Les points faibles

  • Le poids de l’outil peut être pénalisant dans les fortes pentes
  • Un coût d’entretien plus important que sur les enfonce-pieux à masse
  • Un matériel bruyant, d’où le port d’un casque anti-bruit obligatoire
  • Le prix : environ 20 000 €
Cuma de Castanet Cuma de Brasc
Amortissement sur 7 ans Amortissement sur 10 ans
Facturation : 1,70 €/ha sur 1403 ha Facturation : Prix fixe de 90 €/adhérent pour 24 adhérents
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