Le 14 juin, l’instance européenne a livré son verdict : la dénomination « lait » et ses dérivés (crème, beurre, fromage, yaourt, …) ne peut être utilisée que pour des produits d’origine animale. La précision s’impose en effet pour éviter toute confusion auprès des consommateurs. Cette décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne vise particulièrement les industries agro-alimentaires et la distribution qui détournent sciemment le mot à des fins marketing. Pour les éleveurs, c’est littéralement un abus de langage inadmissible !
Des dénominations en trompe l’œil
En effet, « les boissons végétales, nommées à tort lait végétaux, font partie de l’offre alimentaire et répondent à des usages, des instants de consommation et des qualités nutritionnelles qui leur sont spécifiques » explique le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière). En cela, le lait issu de vaches, chèvres, brebis, juments, … est incomparablement différent. Il convenait de rappeler cette précision de vocabulaire conformément à nos traditions alimentaires. Ce glissement sémantique, motivé essentiellement par des raisons mercantiles, méritait donc d’être corrigé. Pareil exercice de clarification s’imposera peut-être aussi pour mettre un terme définitif à la formule détournée et infondée de « viande végétale » …