Pour établir ce baromètre, ABCD agency, l’entreprise de relations publiques qui a réalisé l’étude, s’est basée sur le salaire minimum du pays concerné et une moyenne de prix établie à partir des tarifs d’enseignes de grandes surfaces (jusqu’à trois par pays).
En ce qui concerne le Danemark, il se positionne parmi les pays ayant le salaire minimum le plus élevé, sans pour autant avoir « une viande vraiment plus coûteuse que la moyenne mondiale », selon Caterwings, ce qui explique cet accès facile à la consommation de viande pour les Danois.
Le Danemark est talonné par son voisin suédois, qui doit trimer un peu moins d’une heure et demi pour gagner sa ration de viande rouge. Une heure et demi, c’est exactement le temps qu’il faut au Smicard australien pour obtenir son steak, dans ce pays qui engloutit, selon cette étude inédite, la plus grosse quantité de protéines animales.
A l’inverse, le travailleur indonésien en bas de la grille salariale, doit lui faire face à des inégalités criantes, ce pays étant le 6e plus mal loti en la matière dans le monde.
Il doit donc travailler plus de 23 heures et demi pour obtenir son morceau de viande.
En ce qui concerne la France, il faut compter près de deux heures et quart à un récipiendaire du salaire minimum pour remplir son assiette, soit exactement le même laps de temps que chez le voisin allemand.
Au pays d’origine du barbecue, le bas salaire américain devra pour sa part travailler un peu plus de deux heures et demi pour saisir sa grillade.
Ce travail de recherche s’est concentré sur les pays qui produisent et consomment le plus de protéines animales, précise Caterwings, une entreprise de restauration qui met en contact grossistes en nourriture et entreprises.
Ces données ont été obtenues en analysant les prix de la viande dans les plus grandes villes de chaque pays, représentant à chaque fois au moins 25% de la population du pays concerné.