Garrigues, landes, causses, alpages, constituent des garde-mangers naturels pour un certain nombre d’éleveurs de brebis, chèvres, ânes, vaches… du sud de la France. Ces surfaces non cultivées mais néanmoins comestibles par les herbivores, fournissent des ressources alimentaires non négligeables aux exploitations concernées. La pratique ancestrale du pastoralisme, décrite dans un article récent paru sur le site Reporterre, présente en effet un certain nombre de vertus: maintien d’une activité dans les zones difficiles et reculées, préservation de la biodiversité floristique et paysagère, lutte contre les incendies, production de produits de qualité…
15.000 ha menacés
Pourtant, suite à un décret de 2017, les aides PAC, attribuées à ces zones pastorales, devaient être stoppées dans 15départements comme la Corrèze ou le Lot.
D’autre part, ce décret prévoyait aussi que les aides ne seraient plus attribuées si ces surfaces comptaient moins de 50% de végétation herbeuse. Selon la Confédération Paysanne, cela représentait pas moins de 15.000 ha qui n’étaient plus primés, sur plus de 600 fermes. Le 26 mars, après d’âpres luttes syndicales, les éleveurs concernés par la disparition de ces aides pourtant essentielles à la survie de leurs exploitations, peuvent respirer. En effet, ils sont à nouveau autorisés à déclarer ces surfaces pastorales, éligibles aux aides. Une bonne nouvelle aussi pour le maintien de l’économie agricole de ces territoires…