Les centres de formation sont des acteurs majeurs du renouvellement des générations. C’est la raison pour laquelle la fédération régionale des cuma développe un partenariat avec ces structures. À l’instar de l’initiative menée avec l’Agrocampus de Tours-Fondettes (Indre-et-Loire). Dès que le centre de formation d’apprentis (CFA) de Tours-Fondettes a pris contact avec la frcuma pour ouvrir un certificat de spécialisation (CS) “Tracteurs et machines agricoles”, la fédération a appuyé cette démarche. Cette formation a démarré en 2022 et une première promotion en est déjà sortie.
Le centre de formation, une réponse adaptée aux besoins
La création de ce centre de formation répond à une attente forte du milieu agricole. Ce dernier peine en effet à recruter du personnel qualifié pour entretenir et réparer le matériel. Difficulté que souligne Sophie Termeau, directrice du CFA CFPPA de l’Agrocampus : « Ce certificat de spécialisation s’adresse aux secteurs agricoles, en incluant le secteur viticole. Ces compétences sont recherchées, afin d’entretenir convenablement et durablement les engins agricoles. Cet entretien occupe particulièrement les salariés en hiver. » La frcuma Centre-Val de Loire confirme la réalité des besoins en salariés spécialisés capables d’accomplir ces missions au sein des cuma.
Alternance, la formule gagnante
Plus des deux tiers du temps de formation ont lieu en entreprise. La pratique associée à des cours offre un excellent complément technique après l’obtention d’un CAP ou d’un BEP agricole (BEPA). C’est aussi une bonne formule pour les adultes qui souhaitent se réorienter vers l’agriculture.
La formation se focalise en particulier sur l’utilisation, l’entretien et la maintenance des machines agricoles ou encore le réglage des matériels, mais elle couvre également d’autres sujets comme l’électricité, l’hydraulique ou la soudure. Les modalités sont variées : en atelier, sur simulateur de conduite, par le biais de rencontres professionnelles…
La formation par alternance bénéficie d’une prise en charge des coûts par les opérateurs de compétences (OPCO), sans compter la prime à l’alternance également octroyée par l’État au profit des entreprises. Les apprentis de la première promotion du CS TMA de Tours-Fondettes ont tous trouvé un emploi salarié en exploitation et l’un d’entre eux s’est même installé.
Salarié en cuma… avant de s’installer ?
Les besoins en salariés agricoles sont importants et en constante augmentation. Passer par le salariat s’avère le parcours idéal pour les personnes non issues du milieu agricole. Cela permet aussi de consolider ses compétences et de mûrir son projet d’installation. Travailler au sein d’une cuma diversifie les expériences et décuple les connaissances. Passer par une coopérative dotée d’un atelier de maintenance est un plus.
Des cuma couveuses de main-d’œuvre ?
La frcuma réfléchit à un dispositif qui s’appuierait sur les cuma disposant déjà d’un atelier. Cela permettrait de former les salariés dont d’autres cuma ont besoin. Les plus concernées sont celles qui créent leur premier emploi et qui ne peuvent encadrer d’alternants. Ce projet ambitieux concrétiserait le lien entre les centres de formation et les ateliers de cuma. Il offrirait la possibilité d’accueillir des apprenants dans un contexte bénéfique et sécurisant. Il participerait, en outre, à la formation de la main-d’œuvre pour les cuma. car c’est là que se développent des emplois partagés. Ne restera plus alors qu’à susciter de nouvelles vocations.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :