L’association Cumabénin achète et remet en état du matériel d’occasion adapté à la réalité de l’agriculture béninoise (tracteurs, charrues à disques, égreneur…), avant de l’expédier par conteneur aux cuma qu’elle a participé à créer. Cette action contribue à l’émergence d’une dynamique coopérative au Bénin, observée de près par d’autres pays d’Afrique.
Des élèves béninois en demande
Cette visite leur a surtout permis aux visiteurs d’exprimer à quel point le pays a besoin de spécialistes en agroéquipement. « Beaucoup d’élèves demandent à être formés », soulignait Alassane Taboussounon, censeur au lycée de Djougou, où cette demande est par exemple exprimée par 40% des 300 élèves.
D’où le double objectif de ce voyage : trouver un « formateur de formateurs » -un mécanicien pour un CDD, tous frais payés- et ainsi créer un début de filière béninoise dédiée à l’agroéquipement. Le manque de spécialistes, ajouté à la pénurie de pièces détachées conduit souvent à l’abandon de matériels.
L’efficacité de l’action menée par l’association CumaBénin en fait l’interlocuteur le plus évident : les 120 cuma créées –la moitié sont aujourd’hui équipées- répondent aux besoins des agriculteurs de manière réaliste, « tout en développant l’esprit coopératif », a souligné René Akakpo, de la Direction de l’Enseignement technique.
Moderniser et transformer
La délégation a été reçue par les lycées de Mugron (40) et Clairac (47), où les équipes pédagogiques ont fait travailler les élèves sur la remise en état du matériel et des panneaux pédagogiques. Les visiteurs ont aussi fait le tour de l’atelier et des matériels de la Cuma de Mugron avec le président Benoît Cabannes.
« Je me rends compte que les cuma peuvent jouer un rôle dans la modernisation de l’agriculture », a noté Kourouma Koura. Les membres de la délégation ont ensuite demandé à Benoît Cabannes, président de la cuma de Mugron, à visiter l’atelier de transformation de canards de la cuma.