« Suite à la tempête Klaus de 2009 d’une part et, d’autre part, à l’absence de mobilisation de certains bois de plus de 40 ans dont le stock est estimé à 26 millions de m3, les prix ont augmenté de 50% en deux ans », affirme M. Fortinon, dans une lettre adressée aux ministres de l’Économie, de l’Agriculture et au préfet des Landes Fredéric Perissat.
Dans ce courrier, dont l’AFP a obtenu copie, Xavier Fortinon pointe « les difficultés engendrées par cette hausse laissent craindre pour la pérennité de cette filière qui représente pour le département des Landes 20% de l’emploi industriel soit 3.700 emplois ».
À cet impact financier, s’ajoute « un problème de disponibilité de la ressource ne permettant pas un fonctionnement optimal des usines de la filière bois », note l’élu landais qui redoute que des entreprises soient « confrontées à des mesures de chômage technique, en raison de la pénurie de matière première ».
Après les attaques de coléoptères subies par les forêts dans le Nord-Est de la France, en Allemagne et en Autriche « 17 millions de m3 de bois ont été mis à terre », souligne le président du Conseil départemental des Landes, qui redoute que la baisse des prix affectant ces bois attaqués par les insectes « perturbe fortement l’économie ».
Réclamant l’aide de l’État, il estime qu’après les mesures et les avantages fiscaux consentis par l’Etat après la tempête Klaus « il serait important que l’État mette tout en oeuvre pour mobiliser les bois de plus de 40 ans afin de sauvegarder cette industrie ».
Avant les ravages de la tempête Klaus, qui a frappé la France en janvier 2009, l’Aquitaine était la première région forestière française avec 1,8 millions d’hectares.
La filière bois-papier constitue un pilier majeur de l’économie de la région: elle génère plus de 33.000 emplois et représente environ 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.