La marque de l’autochargeuse change au renouvellement, malgré sa satisfaction vis-à-vis du précédent modèle. Outre des questions tarifaires, le président de la cuma la Gourmande justifie la décision par la technologie différente au niveau du pick-up. «Il devrait y avoir moins d’usure sur celle-ci.» Car c’est ce point qui a poussé le collectif à engager ce projet d’investissement, trois ans après le lancement de l’activité. Une forte augmentation des frais d’entretien se profilait. Or, grâce à une subvention, elle pouvait envisager de renouveler pour un ensemble neuf, sans trop d’impact sur le coût de son service. Ce dernier revient à environ 35€ par voyage. «Nous venons toutefois d’augmenter le tarif», en raison de l’inflation récente des coûts, de l’énergie et du travail, essentiellement
Sur 2021, l’autochargeuse a fonctionné de février à décembre. Elle assure environ 1 200 voyages, quasi-exclusivement en affouragement. «On ne fait peut-être que quatre chantier d’ensilage par an, en appoint, au lieu de faire de l’enrubannage», poursuit le président Jérémy Hurel. Ainsi la cuma reste fidèle à sa stratégie d’un service spécialisé sur l’affouragement en vert. En revanche, en termes de volume, la différence est notable par rapport à la prévision. En 2018, la cuma de l’est de la Bretagne avait lancé son activité avec une estimation de 300 voyages par an. «Nous partions un peu dans l’inconnu. Il y avait peu de références», précise Jérémy.
Affouragement en vert: quatre fois le volume prévisionnel
Le renouvellement de la machine valide donc l’intérêt du nouveau service de la cuma. De plus, il s’avère bien complémentaire du désilage, qui reste l’activité principale de la cuma. «Le plus compliqué reste la gestion des week-end.» La coopérative embauche désormais deux personnes à temps plein. Un troisième salarié, à mi-temps, complète l’équipe. Grâce à eux, «la désileuse fonctionne sept jours sur sept et l’autochargeuse tourne six jours par semaine.»
La traction évolue
Le vrai changement qu’opère néanmoins la cuma se situe sur la traction. «La location à 22€/h finissait par nous coûter trop cher», résume Jérémy Hurel. La coopérative est désormais propriétaire du Fendt 516 Vario qui entraîne la remorque. «Nous voulions un quatre cylindres par rapport à la consommation.» Le président pointe aussi le format plus court par rapport au John Deere 6155 R de location. «Pour manœuvrer dans les bâtiments, ce sera un peu plus simple avec celui-ci.»
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