Start Box: c’est le nom du dispositif d’accompagnement lancé par LSDH en janvier 2015 (avec effet rétroactif au 1er janvier 2014) à l’intention des jeunes producteurs laitiers pour les aider à démarrer leur activité. Quatre volets sont prévus. «Une avance de trésorerie d’environ 5.000€ selon le projet, à taux 0, remboursable sur un an avec trois mois de différé, une garantie sur le prix du lait (minimum 320€/1000 litres en prix de base moyen annuel sur cinq ans à 38 / 32, hors primes et pénalités), une formation rapide et efficace sur les marchés, la connaissance de l’entreprise et l’économie de l’exploitation et enfin des volumes de production supplémentaires si le jeune en fait la demande. L’accès au dispositif est réservé aux jeunes agriculteurs ou aux nouveaux installés en production laitière (un producteur déjà installé qui rejoindrait la laiterie ne pourrait pas en bénéficier) et qui s’engagent à travailler avec LSDH pendant une durée d’au moins sept ans», explique Philippe Leseure, directeur «filières laitières».
Dans le cas d’une installation sociétaire, seul le jeune éleveur bénéficie d’un prix garanti proportionnellement au nombre d’associés dans l’exploitation (ex : pour un Gaec produisant 500.000litres par an à 2 associés dont un jeune installé, la garantie de prix va s’appliquer sur 250.000litres).
Un levier de sécurité
«Un tel dispositif peut faciliter grandement l’installation. Cela sécurise, aux yeux du banquier, l’étude prévisionnelle d’installation», juge Victor Morin, futur producteur laitier dans l’Indre, qui envisage de s’installer en 2017, en Gaec avec son père. Cette initiative est un bon moyen d’attirer les jeunes vers la reprise d’exploitations laitières dans une zone géographique où l’on redoute les cessations laitières au bénéfice de la céréaliculture.
Dans un contexte de prolongation de crise (malgré les signes de reprise sur les marchés laitiers), la laiterie craint à terme le manque de production laitière locale. L’ensemble de la filière laitière (et tous les emplois directs et indirects qui sont liés) s’interroge donc sur son avenir. Le maintien en nombre suffisant de producteurs qui représentent le premier maillon de cette filière, est indispensable. Depuis l’avènement de Start Box, 11 jeunes éleveurs en 2015 et 18 en 2016 ont bénéficié de ce dispositif, susceptible de conforter leur situation financière tout en resserrant les liens avec leur laiterie…
Du « lait équitable » sorti de l’usine LDSH LSDH, société indépendante d'origine laitière, élabore et conditionne tout type de liquides alimentaires aseptiques et réfrigérés en briques et en bouteilles. Le chiffre d’affaires de LSDH, qui emploie 650 collaborateurs sur ses sites de Saint Denis-de-l’Hôtel (Loiret) et de Varennes-sur-Fouzon (Indre), s’élève à 440 millions d’euros. Le volume de lait collecté et vendu progresse régulièrement. «Nous souhaitons lisser la volatilité des prix du lait payé aux éleveurs», précise Philippe Leseure. Résultat: le prix moyen de base (38 de TB et 32 en TP) du lait livré à LSDH en 2016, est 310 €/1000 litres. Le volume de lait collecté est en moyenne de 650.000 litres par exploitation. Parmi les différentes initiatives développées au sein de la laiterie, citons la mise en place d’une ligne de production de «lait équitable» de marque «FaireFrance» (sous l’égide de la coopérative de commercialisation Faircoop) demi-écrémé UHT, conditionné en brique d'1l. La laiterie est également associée à l’initiative commerciale «C’est qui le patron?», menée en lien avec 50 exploitations laitières de la Bresse dont le lait produit de manière durable (pâturage, nourriture sans OGM…) est vendu dans les magasins Carrefour, 99 ct. la brique d’1 litre. Une démarche qui a été engagée après que les consommateurs aient été préalablement sondés sur le juste prix d’un lait de qualité, permettant de rétribuer convenablement les éleveurs. |