13.000 producteurs ont déposé des demandes de réduction de production pour les trois prochains mois. Cela correspond à plus de 180.000 tonnes« , indique-t-il dans un communiqué. Les éleveurs qui s’engagent à réduire leur production bénéficieront d’aides financières destinées à compenser le nombre de litres de lait non produits, dans un contexte de surproduction mondiale et de chute des prix.
Une aide de 24 centimes
Cet argent viendra en majeure partie de l’enveloppe de 500 millions d’euros annoncée le 18 juillet par la Commission européenne pour l’agriculture en crise, dont 150 millions sont destinés au secteur laitier. La France a obtenu une enveloppe spécifique de 50 millions d’euros. Bruxelles prévoit de payer aux éleveurs 14 centimes par litre de lait non produit. La France rajoutera un bonus de 10 centimes par litre pour ses éleveurs, dans la limite de 5% de la production. Au niveau européen, « la baisse de la production de lait est estimée à un peu plus de 1,071 million de tonnes », et M. Le Foll « salue la réussite du dispositif européen de maîtrise de la production laitière et considère que c’est un signal positif donné par l’Europe au marché », selon le communiqué.
La France s’est fixé comme objectif de réduire de 5% sa production de lait au dernier trimestre 2016, dans le cadre du plan demandé par Bruxelles. La production française de lait a reculé pour le deuxième mois consécutif en juillet, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture. De plus, la collecte laitière du mois d’août serait elle aussi en net retrait par rapport à celle d’août 2015, selon FranceAgriMer. D’après Eurostat, la croissance de la collecte laitière européenne a ralenti au premier semestre et ne progresse plus que de 3,3% sur cette période par rapport à l’an passé. Elle a même diminué au mois de juin pour la première fois depuis la fin des quotas laitiers en 2015 (-1,5% par rapport à juin 2015).
Paris, 27 sept 2016 (AFP)