Cette année, l’assemblée des cuma de Dordogne a souhaité remettre l’accent sur l’agronomie en invitant l’agronome Konrad Schreiber (ex-agriculteur) de l’Institut de l’Agriculture durable à venir présenter un état des lieux et des pistes de réflexion concrètes. Les participants ont suivi avec intérêt son approche reliant l’agriculture à l’énergie, à la dégradation des ressources et aux grands enjeux internationaux. Particulièrement intéressante également, l’opposition présentée entre l’agriculture de l’ancien monde qui désertifie (blé, araire et binette) et celle du Nouveau monde qui crée un sol fertile (maïs-solanacées et bâton fouisseur).
Des techniques et des machines qui préservent les sols
Konrad Schreiber prône le non-labour et l’implantation de couverts végétaux, pour un retour à la fertilité, sans pour autant se priver des autres outils dont disposent les agriculteurs. En Dordogne, où l’agriculture s’est engagée vers la qualité et les circuits courts, il a été accueilli par un public favorable, même s’il a provoqué quelques réactions en insistant sur l’importance du marché agro-industriel pour l’agriculture. Pour les cuma, un mot d’ordre selon lui: «Des machines qui préservent la construction de la terre fertile. Les groupes sont un bon vecteur pour ces mutations, pour la prise de risque, la concertation et les enseignements tirés des échecs.»