Cet accord, signé avec « plusieurs semaines d’avance sur le terme légal » fixé au 28 février, va concerner les « 200 millions de produits laitiers aux marques de Lactalis vendus en 2019 dans les centres E.Leclerc », précise le communiqué du groupement. Cette revalorisation du prix du lait aura « un impact positif sur le revenu des quelque 12.000 éleveurs liés au groupe Lactalis », ajoute-t-il, sans donner de chiffre précis.
Le 2 janvier, Leclerc avait déjà annoncé avoir signé un accord tarifaire avec Danone « intégrant l’évolution des coûts de production des élevages laitiers dans le prix du lait ». Le 12 décembre, c’était l’association des producteurs de lait Bel Ouest, les fromageries Bel (Vache qui rit, Babybel, Kiri) et Intermarché qui avaient annoncé avoir signé un accord tripartite présenté comme inédit. Deux jours plus tard, Intermarché signait le même type de contrat avec le groupe agroalimentaire Savencia.
Revalorisation réelle du revenu agricole
E.Leclerc explique, dans son communiqué, que grâce à cet accord avec Lactalis, « la logique de ‘chaîne de valeur’ joue à plein, et une tierce partie indépendante viendra certifier le niveau des revalorisations ». « Les hausses de tarif liées à cet accord seront intégralement répercutées dans le calcul du prix du lait pour l’année 2019 », assure Emmanuel Besnier, président de Lactalis, cité dans le communiqué.
« Lactalis est un acteur emblématique et un débouché incontournable pour des milliers de producteurs français. C’était important que nous aboutissions à un accord permettant une revalorisation réelle du revenu agricole », souligne pour sa part Michel-Edouard Leclerc, président des centres E.Leclerc.
La première ordonnance de la loi Alimentation, adoptée en conseil des ministres à la mi-décembre et issue des Etats Généraux de l’Alimentation (EGA), prévoit trois étapes: depuis le 1er janvier, les promotions sur les produits alimentaires ne peuvent pas excéder 34% du prix de vente au consommateur. Puis, à partir du 1er février, avec le relèvement du seuil de revente à perte (SRP), un produit alimentaire devra être revendu au moins 10% plus cher que le prix auquel il a été acheté. Enfin, à partir du 1er mars, le volume global des promotions sera limité à 25% du chiffre d’affaires ou du volume prévisionnel d’achat entre le fournisseur et le distributeur fixé par contrats.