L’objet des essais mis en place en Ille-et-Vilaine est de sensibiliser aux techniques de travail du sol qui permettent de dégager du temps, plus de marge, en améliorant les propriétés agronomiques des sols. La fdcuma suit, en partenariat, trois parcelles d’acquisition de références d’ordre agronomique, économique, et environnemental sur chaque plateforme. Les rotations choisies – maïs-blé-maïs – s’inscrivent dans les standards du département, orientés vers l’alimentation animale.
A La Selle-en-Coglès, un essai sur trois ans vient de s’achever. Les résultats ne montrent pas de différences significatives au niveau des rendements. En 2009, le rendement plus faible du TCS+ (préparation superficielle avec disques) s’explique par un poids de tige plus faible. Le remplissage des tiges se faisant en début de croissance, le réchauffement plus lent du sol en TCS+ a entraîné une minéralisation plus lente de l’azote. En 2010, pas de différences significatives entre le labour et le TCS+. Le TCS réalise les meilleurs rendements. Sur l’année 2011, les rendements sont quasi identiques. La modalité TCS « normal » (préparation au tiller) décroche un peu par rapport aux autres modalités, mais l’année reste exceptionnelle.
Des itinéraires à explorer
A Piré-sur-Seiche, on constate que, malgré une baisse de rendement non négligeable en semis direct, le résultat est meilleur de 63€/ha après prairie et déficitaire de 33€/ha après couverts végétaux. La baisse de rendement est compensée par le gain sur le travail du sol. Sans tomber dans les extrêmes, deux itinéraires méritent une attention particulière : le strip-till et le cultivateur. Ces deux modalités offrent une marge plus élevée que le labour et le semis direct. La modalité strip-till est celle qui permet de dégager le plus de marge (moins de charges de mécanisation et de de carburant).
Enfin, la plateforme de Maure de Bretagne est retournée en herbe après sept années de suivi. Démarrée en 2002, la campagne «cultures» s’est terminée en 2008. Les consommations de carburant cumulées des opérations de travail du sol, de semis et de destruction des couverts ont été comparées. A l’heure où le prix des énergies fossiles ne cesse d’augmenter, certains itinéraires méritent réflexion. Si l’on prend un carburant à 0,68 € HT/l (moyenne 2011), on obtient une économie de 80 €/ha entre le labour (274 l/ha sur 7 ans) et le semis direct (157 l/ha). La modalité intermédiaire (TCS) reste gourmande en carburant (236 l/ha) puisque qu’une fissuration est réalisée pour l’implantation des maïs et que le semis du blé est réalisé en combiné de semis.
Marge par itinéraire à Piré-sur-Seiche