Créée dans les années 60, la cuma de Montracol est avant tout à vocation agricole, avec des matériels trainés ou attelés pour des exploitations en polyculture élevage. «Il y a une vingtaine d’adhérents sur les matériels. Ce sont eux qui font tourner la cuma», remarque Morgan Merle, président de la cuma. Mais à côté, l’activité distillation a un certain succès puisqu’elle rassemble une centaine d’adhérents. «C’est une activité à part, très réglementée et très contrôlée. Par exemple, on peut uniquement distiller des fruits provenant du département. L’alambic ne peut fonctionner que durant le mois de janvier. Le reste du temps, des scellés sont posés par les douanes avec interdiction d’utilisation.»
Les alambics sont mis à la disposition des adhérents. Comme il faut tout de même une certaine expérience pour les faire fonctionner, «un adhérent ayant l’expérience peut venir faire le travail pour ceux qui ne savent pas s’en servir. Ils s’arrangent entre eux.» Durant tout le mois de janvier, le responsable des alambics aide les adhérents à remplir les documents pour les droits de douane.
Petite récolte pour les fruits cette année comme les deux années précédentes. «Pas à cause de la sécheresse, mais plutôt à cause des gelées tardives récurrentes ces dernières années.» Pourtant l’activité résiste. «De nombreux bouilleurs de cru ambulants arrêtent leur activité, ce qui nous amène quelques nouveaux adhérents. Mais aucun jeune.» Encore une activité victime du non-renouvellement des générations.