Aveyron Conseil Elevage a organisé courant novembre deux rencontres destinées aux éleveurs, dans le cadre des campagnes d’analyses de fourrages qui ont lieu chaque année avec le Lial (Laboratoire Interprofessionnel d’Analyses Laitière).
Ces rencontres portaient sur la qualité d’ensilage au sens large, l’état de conservation, l’éclatement des grains etc…
Les cuma de Lardeyrolles et de Mauriac ont accueilli ces rendez-vous dans leur hangar.
Les techniciens du contrôle laitiers y ont donc présenté les incidences de la qualité d’ensilage sur les résultats au niveau du troupeau et de la production mais chiffraient aussi le manque à gagner lorsque l’on a des pertes dues à une mauvaise conservation, des refus à l’auge et des grains dans les bouses.
Les grains pourraient être plus éclatés
Pour apprécier la qualité de coupe, la longueur des brins et la part de grains éclatés, différents échantillons ont été passés au tamis séparateur Penn State. Cela permet d’apprécier la taille des particules de l’ensilage.
«Beaucoup de choses se jouent le jour de la récolte, bien souvent on rentre le stock pour plus de 6 mois», précisait une technicienne, en montrant les objectifs de coupe à atteindre selon les conditions de récolte, taux de matière sèche notamment.
Au vu des analyses au tamis, la tendance est à couper un peu long, les grains pourraient aussi être plus éclatés, il y a donc encore du travail dans ce domaine.
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La fédération des cuma de l’Aveyron est ensuite intervenue sur les aspects réglages des matériels, affûtage, longueur de coupe, réglage de l’éclateur…mais aussi organisation des chantiers, et des moyens à mobiliser pour que l’ensemble du chantier soit cohérent, notamment par rapport au débit des ensileuses actuelles et les impacts sur le tassement des silos.
Tassilo, l’appli pratique
Les équipements existants et les conseils pour assurer une bonne conservation grâce à l’appli Tassilo qui permet d’évaluer si les moyens prévus sont suffisants ou non pour s’assurer une bonne qualité de conservation.
Cela passe par la densité au silo, pas toujours suffisante et source de pertes. Les discussions et les échanges ont amené les agriculteurs à s’interroger sur leur organisation, privilégier les moyens au silo, vérifier l’ensilage des premières bennes et adapter les réglages… un sujet toujours en évolution.