Les chercheurs de l’Université de Dresde (Allemagne) se sont demandé s’il y avait une alternative moins coûteuse aux chenilles pour équiper le train avant d’une moissonneuse. La charge est élevée, avec un gros risque de compaction du sol. Les pneus ont beau être largement dimensionnés, la pression qu’ils appliquent au sol, est forte. Les chercheurs ont testé le principe d’un essieu tandem. A la place des pneus de 900 (1,6bar), ils ont réussi à en faire entrer deux de 750 (0,7bar). Bilan: +40% de capacité de traction, sans toutefois atteindre celle que développent des chenilles, et 50% moins cher que des chenilles. Jusqu’à 40cm de profondeur, la compaction du sol s’avère moindre qu’avec les pneus larges ou les chenilles. Au-delà, les chenilles demeurent plus légères. Par contre, on aimerait voir comment une telle machine se comporte en terrain gras (au maïs grain) et quelle est sa maniabilité…
Un trio sans chauffeur
Cette université travaille également la question des machines sans chauffeur et du concept d’essaim. Autrement dit plusieurs petites machines au lieu d’une seule grosse. C’est un moyen pour réduire le poids et l’encombrement des matériels, également exploré en France par Irstea ou en Allemagne par Fendt (projet MARS). Les chercheurs ont ainsi imaginé un trio de moissonneuses compactes. A elles trois, elles affichent 19,50m de coupe, 9,5m2 de surface de nettoyage et 21.000l de trémie. Pour les déplacements, elles logent sur un unique plateau de 12,30m de long. Cela reste un projet sur le papier.