Quand la culture de la luzerne commande l’équipement du groupe de fauche

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Quand la culture de la luzerne commande l’équipement du groupe de fauche

Pour la luzerne, qui représente les 2/3 de la fauche, le conditionneur à rouleau permet de préserver les feuilles de la culture.

La luzerne est la principale culture ensilée par la cuma du Pourtalou en Aveyron. Une culture fragile qui nécessitait un groupe de fauche particulier.

Dans la cuma, la fauche se fait traditionnellement ensemble. « Au début nous avions deux faucheuses de 3 m. Une avec groupeur et une sans. Et les deux se suivaient », rappelle Franck Maurin, trésorier de la cuma. Ensuite la cuma a investi dans un groupe de fauche de 6 m avec groupeur. « Il y avait un adhérent chauffeur par secteur qui fauchait chez les autres. » Pourtant, avec le manque de temps des adhérents pour faucher est née la réflexion d’un groupe de fauche triple, avec chauffeur salarié et tracteur de la cuma. « Un jour, une cuma voisine est venue nous dépanner avec une faucheuse papillon avec tapis groupeur d’andains. Quand on a vu le débit de chantier, ça nous a poussés. » Plus des deux-tiers de la surface fauchée est en luzerne.

Grouper les andains pour l’ensilage

« Le conditionneur à fléaux était donc à proscrire. Nous avons fait le choix d’un groupe de 9 m avec conditionneur à rouleau et tapis groupeur d’andains. À la cuma, nous avions des tracteurs dont la puissance ne dépassait pas 170 ch. Nous avons donc investi dans un 250 ch qui est maintenant aussi bien occupé en dehors de la fauche. » Pour l’activité, le groupe de fauche est en service complet avec un salarié de la cuma pour un tarif de 43 €/ha. « Quand nous avons fait cet investissement, nous avions seulement 400 ha engagés et nous sommes maintenant autour de 700 ha. »

Luzerne : le groupe de fauche permet d'augmenter les débits de chantiers.

Pour la cuma du Pourtalou, la fragilité de la luzerne a guidé le choix du type de groupe de fauche et de ses équipements.

Pour les adhérents, la luzerne se prête bien au groupage des andains. « Ce n’est pas pareil qu’avec des graminées. Dans certaines parcelles, la fauche s’effectue vers 11 h, et l’ensileuse passe vers 17 h . Andainée, la luzerne ne se tasse pas. Le conditionneur à rouleau permet aussi d’accélérer le séchage. En revanche, attention à la vitesse de travail et à l’écartement des rouleaux du conditionneur. Il faut trouver le bon compromis pour obtenir un séchage régulier. » Un matériel donc assez spécialisé pour la culture. « Pour le peu de silos qui sont réalisés avec des graminées, le résultat n’est pas terrible avec le groupeur. Le séchage n’est pas optimum. »

Une solution pas toujours valable

Si la première coupe est ensilée, ce n’est pas le cas de la seconde qui est transformée en foin. « Dans ce cas, grouper les andains à la fauche ne permet pas un séchage suffisant. » L’andainage est réalisé avec des râteaux faneurs. « On perd des feuilles. Ce n’est pas la même qualité. L’option andaineur à tapis avait été envisagée pour minimiser cette perte de feuilles et de valeur du fourrage. Mais ce type de matériel demande une personne en plus pour la conduite. Et ce n’est pas évident à trouver. »

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