À peine sorti du sol, le maïs peut subir des attaques venues du ciel: celles des corbeaux, corneilles et même des pigeons. Un fléau pour certains agriculteurs qui se voient chaque année ressemer une partie des surfaces.
Korit le plus efficace
Avant de se désoler, des mesures peuvent être prises. La principale et la plus efficace reste le traitement de semences. Arvalis a d’ailleurs réalisé différents essais pour mesurer l’efficacité des solutions chimiques disponibles, même si cette année encore le Korit est autorisé. « Sur une quinzaine de produits, commercialisés ou non, seul le Korit semble vraiment efficace », admet Anne-Sophie Colart, ingénieure Arvalis. Des essais seront reconduits cette année mais les solutions semblent être agronomiques et doivent être combinées.
Au niveau de l’itinéraire technique cultural du maïs, des essais sont régulièrement menés par Arvalis et d’autres organismes. Si ces résultats peuvent évoluer, certaines modalités ont fait leurs preuves. À l’image du choix de la date de semis. « Il faut éviter de semer précocement ou tardivement le maïs, explique Bastien Chopineau, ingénieur Arvalis. L’offre alimentaire est dans ces deux cas, limité et cela rend les semis plus vulnérables. » Semer groupé dans un même laps de temps au niveau d’un territoire serait une solution efficace donc.
Par ailleurs, semer en profondeur et rappuyer la ligne de semis semble être des leviers assez efficaces dans cette lutte. « Il est possible de réduire également les dégâts en soignant le travail du sol, rappelle l’ingénieur. Il est conseillé d’éviter les sols trop motteux ou soufflés. »
Des leviers combinés
D’autres leviers ont été testés, mais leurs efficacité semble concluantes seulement lorsqu’ils sont combinés. Seuls les niveaux d’attaques restent élevés, malgré l’ajout de plantes de services, l’effarouchement ou l’agrainage pimenté. À l’inverse, certaines situations seront plus favorables aux attaques de corvidés : levée ralentie, météo défavorable, présence de ravageurs telluriques…
Le traitement de semences avec le Korit reste la solution la plus efficace. « Sur les essais, on remarque une efficacité allant de 75 à 95 %, selon la pression, indique Bastien Chopineau. Le coût est relativement réduite, estimé à 10 €/ha. » « Sur le plan réglementaire, Korit 420 FS présente les mentions de danger qui contraignent son application sur les semences. L’utilisation de ce produit ne peut donc pas être généralisée et doit être réservée aux parcelles concernées par un risque d’attaque par les ravageurs ciblés », rappelle Arvalis dans une note.
Alerter pour une réguler la présence des corvidés à l’échelle du territoire reste la meilleure solution. Le nombre de déclaration permet de classer l’oiseau dans la catégorie des espèces nuisibles et ainsi autoriser le piégeage et les tirs. Les modalités varient selon les départements, il est préférable de se renseigner auparavant.
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