Depuis le 1er janvier 2021, les cuma du Suppey, de Vézéronce et des Quatre Coins ont fusionné. Un rapprochement vécu comme une évidence par tous les agriculteurs, déjà adhérents aux trois coopératives. « Cela faisait des années que nous étions prêts », déclare Jacques Genin, l’ancien trésorier de la cuma du Suppey, nouvelle coopérative qui réunit aujourd’hui 20 adhérents dont la moitié sont issus de la fusion des cuma de Vézéronce et des Quatre coins. « La grande majorité des adhérents à la cuma du Suppey étaient aussi adhérents aux deux autres et inversement. Nous nous connaissions tous », ajoute-t-il.
Démarrer la fusion de cuma sur des bases saines
Si la fusion opérée en janvier 2021 fut une formalité, les membres de la cuma du Suppey élargie ont néanmoins tout remis à plat au niveau de la gouvernance.
« Nous sommes partis du principe que nous formions un nouveau groupe Nous avons réévalué tous les matériels, les besoins des adhérents par matériel pour définir les parts sociales de chacun. »
Pas de révolution donc, sauf dans l’organisation, puisque Jacques Genin avoue volontiers qu’une plus grande rigueur a été mise en place. « Nous avons rédigé un règlement intérieur. Nous sommes beaucoup plus rigoureux dans la collecte d’informations d’utilisation du matériel. C’était un mal nécessaire en changeant d’échelle », conclut-il.
Les adhérents de la cuma du Suppey, nouvelle génération, ne prévoient pas pour l’heure de nouveaux investissements, si ce n’est un projet autour du désherbage mécanique.
Retrouver une dynamique et simplifier
La cuma du Soleil levant et celle de l’Aurore sont en cours de fusion. Leur objectif : trouver une nouvelle dynamique après le départ en retraite de plusieurs membres de leurs bureaux respectifs et simplifier l’administratif.
Et si la fusion était une solution pour redonner du souffle à une cuma ? C’est en tout cas ce qu’espèrent Eric Chavrot, le président de la cuma du Soleil Levant et Cédric Mongellaz, le président de la cuma de l’Aurore.
Tous deux devraient former d’ici janvier 2023, au plus tard, un nouveau tandem au cœur de la nouvelle cuma SolenOr, née de la fusion des deux cuma iséroises. « Entre 70 à 80 % de nos adhérents étaient communs, et il fallait trouver une solution, puisque plusieurs membres de nos bureaux partaient à la retraite. Nous comptons sur la fusion pour redynamiser nos cuma », précise Cédric Mongellaz.
« Outre les adhérents communs, nous avons aussi en partage les territoires et la volonté de travailler sur le même logiciel MyCuma Compta. Quand on peut simplifier, il faut le faire », estime Eric Chavrot.
Réussir le mariage
Aujourd’hui, tout est à faire, seul le nom de la future coopérative a été acté. Pour l’heure, les réunions de « fusion » sont en cours, sous l’œil avisé de la fédération des cuma.
Les adhérents travaillent à l’écriture d’un nouveau règlement intérieur, à la détermination de la nouvelle organisation. Plusieurs sujets sont encore en cours de négociation, même si certains tombent déjà sous le sens.
C’est le cas du principe d’utilisation des matériels par les groupes. « Il est difficile de demander à un ancien, qui a toujours travaillé avec le même matériel, d’en changer du jour au lendemain. Le mélange entre les adhérents se fera naturellement sans bousculer qui que ce soit », assure le président de la cuma de l’Aurore.
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