Durant le salon Terres de Jim, la Fncuma et Jeunes Agriculteurs ont signé une convention cadre nationale. Elle porte «sur le développement d’une meilleure synergie sur les actions de de communication, de développement (sensibilisation, formation, études…) et de lobbying relatifs notamment à l’installation, à la transmission et aux approches collectives». Cette convergence se nourrit d’une vision commune: «un modèle d’exploitation de type familiale, sur des exploitations économiquement viables, à taille humaine, capable de relever les défis alimentaires et environnementaux, de créer de l’emploi et de la valeur ajoutée pour les territoires». Il faut pour cela renouveler les générations, et les démarches collectives s’avèrent essentielles pour y parvenir.
Un rôle économique et social
Luc Vermeulen, président de la Fncuma, est très satisfait de cet accord: «Les cuma ont deux rôles majeurs à jouer auprès des jeunes, l’un économique et l’autre social. Soutenu moralement et techniquement, un jeune intégré dans une dynamique collective peut se projeter dans l’avenir et envisager plus sereinement, en groupe, de s’investir dans de nouvelles activités. Cependant, sur le terrain, la démarche d’aller vers les autres n’est pas forcément naturelle pour tous. Il nous faut mieux communiquer pour démontrer l’intérêt de ces démarches de groupe, en cuma ou sous d’autres formes d’ailleurs.»
A plusieurs, on va plus loin
Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs: «Le collectif et la solidarité sont des valeurs fortes dans le milieu agricole et si nos ainés ont eu à cœur de développer des outils de mises en commun de matériels agricoles, ils ont été avant-gardistes quand on voit la vitesse à laquelle l’économie du partage se propage dans d’autres secteurs. Seul, on va plus vite mais, à plusieurs, on va plus loin. C’est ce que nous dirons aux jeunes porteurs de projets auprès de qui nous souhaitons partager l’intérêt des démarches collectives.»