La cuma de Montembœuf en Charente continue son développement avec l’augmentation de son chiffre d’affaires, l’arrivée de quelques adhérents en plus et une augmentation des surfaces concernées. Au niveau du matériel, l’évolution se traduit par l’arrivée d’un tracteur de 200ch en 2020, d’un gros plateau et d’un semoir pour le semis direct. Côté emploi, la cuma bénéficie de l’appui d’un adhérent pour un tiers-temps et des saisonniers pour la conduite de l’ensileuse et l’entretien. Elle vient aussi de décider d’agrandir son bâtiment comme l’explique son président, Dominique Lambert.
Pourquoi cet agrandissement à la cuma de Montemboeuf?
« Rapidement la cuma de Montemboeuf a fait le choix d’un bâtiment pour conserver le matériel sur le long terme. Et par conséquent garantir une meilleure qualité et des économies sur notre parc de matériels. En 2021, elle réalise l’agrandissement avec une nouvelle partie de 299m2 Cela va permettre d’accompagner le développement de la cuma avec plus de place. Mais aussi de disposer d’un espace atelier performant. Aucun lieu de vie n’a été aménagé. La cuma bénéficie en effet de salles mises à disposition par la mairie de Montembœuf. »
Comment s’est déroulé le DiNA consacré à ce projet?
« L’accompagnement de la fédération via un DiNA bâtiment a permis d’imaginer la configuration de cet agrandissement. Mais aussi de ne rien oublier dans le projet. En outre, une visite à la cuma du Bon Sens a permis de voir un cas concret. Puis nous avons affiné le projet avec un animateur et un groupe pilote de la cuma.
Par ailleurs, nous n’avons pas retenu la piste d’une toiture en photovoltaïque. La place disponible étant insuffisante sur cette petite parcelle située dans un environnement boisé. L’investissement de 72.000€ a bénéficié, grâce au DiNA, de 20% d’aide.
Comment voyez-vous l’avenir de la cuma de Montemboeuf?
Pour la suite, la cuma se pose la question d’étoffer son parc de matériels et d’investir dans une distributrice automotrice, comme celle qui existe à Saint-Germain-de-Marancennes avec l’embauche d’un salarié à plein temps. De plus, dans le prolongement du bâtiment et des normes toujours plus exigeantes en matière de préservation de l’environnement, la question d’une aire de lavage peut se poser.
En projet: des bâtiments cuma avec toiture photovoltaïque
Aujourd’hui, de plus en plus de cuma disposent de leurs bâtiments. La demande, à l’heure actuelle, se porte principalement sur des hangars avec toiture photovoltaïque avec un contrat de location en bail emphytéotique sur trente ans. Cela permet aux cuma de se doter à faible coût (facturé souvent entre 2% et 6% du CA aux adhérents) d’un lieu qui centralise le matériel.
Parmi les projets de cuma en cours, citons ceux de Pierrières, Saint-Germain-de-Marancennes, Belle-Île, Esab, Beaupuy. Pour conforter leurs projets de bâtiments, les cuma peuvent bénéficier du soutien apporté dans le cadre d’un DiNA spécifique. L’accompagnement prévu comprend troisjours de gestion de projet par un animateur. Le coût d’un DiNA est subventionné à 90% par l’État. Le coût réel pour la cuma est de 180€ Le DiNA donne accès à une aide de 20% (sur un projet entre 10.000et 200.000€) octroyée par la Région.
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