La cuma de la Saône et du Planey en ambassadrice

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La cuma de la Saône et du Planey en ambassadrice

La cuma de la Saône et du Planey a accueilli une délégation du conseil départemental de la Haute-Saône.

Le 22 novembre, la cuma de la Saône et du Planey a accueilli une délégation du conseil départemental de la Haute-Saône. L'occasion de faire découvrir le réseau et de montrer l'intérêt du partage du matériel.

Venus en groupe, les élus et membres du conseil départemental de la Haute-Saône étaient curieux et interrogatifs sur la cuma qui les recevait ce mardi 22 novembre. S’ils connaissaient déjà le principe des cuma, ils n’avaient pas en tête tous les intérêts qu’elles représentent.

Promouvoir le modèle des cuma

La cuma de la Saône et du Planey, située à Aboncourt-Gesnincourt, regroupe environ 70 d’adhérents polyculteurs et éleveurs pour la plupart.

Tous les outils de culture, comme pour la fenaison, les télescopiques, les engins de récolte ou de semis, sont partagés. En plus du matériel, deux salariés à temps plein aident à l’entretien des machines ainsi qu’à leur conduite.

« L’objectif de cette journée était de faire découvrir notre cuma et de montrer notre fonctionnement, explique Antoine Faucogney, président de la cuma hôte. Nous jouons un rôle dans les territoires et je pense que notre modèle est à promouvoir. Il faut que le département nous aide. »

Réduction des charges de mécanisation

Il faut en effet animer le réseau, promouvoir le système de partage de matériel en cuma mais aussi accompagner les personnes qui s’installent. « Lors du parcours à l’installation, il devrait être primordial d’étudier les coûts de mécanisation, poursuit le président de la cuma. Or ce n’est pas toujours fait puisque dans notre département personne n’a assez de temps pour animer ces stages. »

Pourtant, les réductions de charges de mécanisation ne sont plus à démontrer. Tout comme la facilité à obtenir des prêts au niveau des banques. « Acheter en cuma signifie pouvoir utiliser un matériel performant à moindre coût à l’achat mais aussi à l’utilisation, précise Arnaud Lemercier, trésorier de la cuma. En cuma, on calcule dix fois plus que lorsqu’on achète seul. »

« Si sur notre commune nous avons une bonne dynamique, grâce notamment à la cuma, ce n’est pas le cas partout, estime Laurent Darosay, vice-président. Dans d’autres secteurs, les fermes s’agrandissent et deviennent très coûteuses à reprendre. Si nous voulons continuer à travailler en commun, il nous faut encore des voisins. »

D’où l’importance, soulignée par un adhérent, de savoir quelle agriculture veulent les Français demain.

Autonomie

Par ailleurs, la situation économique des exploitations a été abordée. « Il est primordial que nous soyons autonomes dans nos fermes, ajoute ce dernier. Cela passe par le partage du matériel en cuma. Nous investissons selon nos besoins, à la hauteur de ce qui nous est possible. Ainsi, nous accédons à des prestations complètes selon les chantiers grâce à nos salariés. L’emploi et l’entraide assurent notre indépendance. »

Toutefois, pour garantir le bon fonctionnement de la cuma, il faut des personnes engagées pour le groupe. « C’est exigeant, certes, puisque toutes les décisions sont prises en commun, ajoute Antoine Faucogney. Cela demande de se voir très souvent et de gérer les points de vue divergents. »

Un point qui est de moins en moins pris en compte par la nouvelle génération, regrettent les membres de la cuma. Mais celle-ci semble en avoir l’habitude alors qu’elle fête cette année ses 30 ans.

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