Jamais autant de monde ne s’était retrouvé dans cette petite commune aveyronnaise, à mi-chemin entre Rodez et les Monts d’Aubrac, à quelque 700 mètres d’altitude. Il faut dire que le détour en valait la peine. A l’ordre du jour, la visite de la chèvrerie dernier cri du gaec Cap Avenir. Lorsqu’on arrive sur le site de l’exploitation chevrière, c’est à un bâtiment de quelque 3.500 m2 que l’on fait face. Lorsqu’on pénètre dans le bâtiment, c’est d’abord son immensité et son esthétique que lui confère sa charpente bois de fabrication aveyronnaise, qui séduisent le visiteur. Le charme opère…
La rencontre avec les protagonistes de cet investissement de quelque 1,10 M€ conforte ce sentiment d’être dans une exploitation hors du commun. Et c’est le cas… Ils sont trois agriculteurs, Marie-Claire Aussibal, Frédéric Carrière et Guilaine Clergue, un salarié à temps plein, Gilles Aussibal, et deux salariées à mi-temps, Virginie Cadillac et Floriane Debard, à s’être engagés dans cette belle aventure débutée début 2015.
«Une aventure professionnelle mais aussi humaine ayant fédéré pas moins de 18 partenaires dont la fédération des cuma de l’Aveyron et huit cuma locales», ne manquent pas de préciser les associés. Et, Frédéric Carrière de préciser: «Ce que nous voulions, c’est faire vivre nos familles tout en ayant plus de souplesse et la possibilité de se libérer du temps en s’appuyant sur de la main-d’œuvre.» Dans cet objectif, les associés ont misé à la fois sur l’innovation technique mais aussi sur des solutions innovantes en matière d’emploi.
Un condensé d’innovations
Un an et demi après le début de l’aventure, la chèvrerie, destinée à accueillir quelque 1.000 chèvres, à savoir 200 par ETP, équipée des dernières innovations, a vu le jour, comme ont pu le constater les visiteurs venus des quatre coins de l’Aveyron mais aussi des départements voisins, voire plus lointains. Equipé d’un toit, de murs et de portes isolés ainsi que d’une ventilation dynamique, le bâtiment garantit, tout au long de l’année, des conditions idéales au bien-être des animaux. Il possède également une aire d’attente sur caillebotis, une salle de traite d’une capacité de 700 chèvres à l’heure et un distributeur de concentré automatique.
«Nous avons réfléchi la conception de la salle de traite afin de réduire au maximum la pénibilité des intervenants. C’était l’une de nos priorités», indique Marie-Claire Aussibal. Objectif atteint! «Traire 1.000 chèvres aujourd’hui est plus facile et beaucoup moins pénible qu’en traire 200 lorsque nous étions sur nos exploitations respectives. L’autre levier d’amélioration, c’est le recours à différentes solutions en matière de main-d’œuvre», confirme-t-elle.
Retrouvez également l’article paru sur Entraid sur ce gaec porteur de projets innovants.