Sans compter les complications administratives agaçantes auxquelles doivent faire face les Cuma dans certaines régions.
Trois questions à James Louvet, secrétaire général de la Fncuma
– Quelles sont vos demandes aujourd’hui sur les prêts bonifiés ?
Nous avons d’abord un problème de montant : le projet de Loi de finance prévoit 2 750 000 euros alors qu’il faudrait 7 000 000. Ensuite, nous avons deux points techniques à régler. D’une part faire passer la validité des autorisations de financement de 3 à 6 mois, car les délais de livraison des constructeurs se sont allongés. Et d’autre part relever les plafonds, qui sont trop bas vu le prix des matériels d’aujourd’hui, et les rapprochements entre Cuma qui accroissent les besoins.
– Comment justifier ces demandes dans le contexte actuel de crise ?
Nous considérons que l’aide aux Cuma est pour l’Etat un très bon investissement. Elle a des retombées directes sur les charges des agriculteurs et donc sur leur compétitivité. On parle beaucoup du coût de la main d’œuvre mais il faut rappeler que la mécanisation représente également un poste très lourd dans les comptes des agriculteurs.
– Comment se présentent les investissements des Cuma en ce début 2012 ?
Le contexte est plutôt positif, et les Cuma sereines. Nous voyons des agriculteurs ayant subi la crise de 2008-2009 évoluer dans leur comportement et se tourner vers les Cuma. Des activités nouvelles se créent également, comme la désileuse automotrice.