Pour cette nouvelle activité, les agriculteurs du coin ont privilégié une approche collective. Tout y est mutualisé. D’abord, les équipements et matériels : le pompage à partir de la rivière de la Veyre (23 l/s), les pompes de reprise jusqu’au bâtiment d’irrigation de la cuma (couvert de panneaux photovoltaïque), puis les canalisations enterrées (12 km de conduite), et enfin trois enrouleurs pour l’aspersion (5 à 6 kg de pression au canon).
Tout est mutualisé
Les tours d’eau sont également gérés de concert entre douze exploitations pour 35 ha arrosés (superficie irrigable de 80 ha), à un rythme de neuf jours entre tours d’eau, à raison de 6 six tours d’eau par saison échelonnés de fin juin à août. « C’est essentiellement du maïs fourrage qui est arrosé » explique Alex Seyrolle, le Vice – Président qui atteste de l’intérêt de l’irrigation sur les rendements : « on gagne environ 3 à 4 t de MS de maïs ensilage, cela sécurise les rendements fourragers ». Les nouveaux modèles d’enrouleurs de la cuma, facilitent la précision puisque l’on programme l’heure d’arrivée et le volume souhaité. Les adhérents peuvent s’échanger s’ils le veulent leurs droits d’eau pour ceux qui souhaiteraient moins ou pas arroser une année. Cette organisation collective convient aux agriculteurs qui viennent de renouveler cette année deux enrouleurs de marque « Irrifrance ». Le coût facturé étant raisonnable au regard des retombées positives pour les exploitations : 180 €/ha (abonnement, gestion, électricité, coût du réseau d’adduction, …) et 65 €/ha pour les enrouleurs.
Vincent Demazel