La cuma de Saint Michel compte dix adhérents, dont trois dans la section irrigation. L’arrêt de la production des betteraves sucrières en 2007 a généré des compensations financières sous forme de subventions. Elles ont permis aux adhérents de s’équiper d’un réseau d’irrigation électrique enterré. Auparavant, l’irrigation dépendait uniquement d’une motopompe, renouvelée cette année après 18.000 heures de fonctionnement.
«En 2011 et 2013, avec un autre adhérent, nous avons choisi d’investir dans deux enrouleurs supplémentaires pour permettre de la souplesse dans notre planning d’irrigation, indique Florian Lullier, président de la cuma. Sans irrigation, nos exploitations ne sont pas rentables, ce qui justifie ces investissements.» Les trois exploitations de la section irrigation comptabilisent environ 1.000 heures de travail par enrouleur en réseau électrique et 600 heures pour l’irrigation gérée avec la motopompe. «Certes, l’irrigation représente une grosse charge de travail, mais elle est essentielle pour assurer nos productions et notre rentabilité économique.»
Irrigation en cuma: des charges financières essentielles
La cuma de Saint Michel a opté pour des enrouleurs, car cet équipement s’adapte mieux à la taille des parcelles, comprise entre 5 et 7ha.
«Dans ces conditions, il n’était pas envisageable d’investir dans un pivot ou une rampe. La cuma nous a permis ces investissements que nous n’aurions pas pu effectuer de manière individuelle. Nous avons financé 27.000€ par enrouleur. Nous disposons davantage de souplesse pour irriguer nos différentes cultures. Avec ce matériel, nous gagnons du temps. Le seul facteur limitant reste la disponibilité sur le réseau pour pouvoir irriguer.»
«Sur notre territoire, pas de quota d’eau»
En effet, avec un parcellaire dispersé sur le territoire, l’irrigation dépend de deux voire trois réseaux électriques différents. «Sur notre territoire, nous n’avons pas de quotas d’eau, juste quelques restrictions en fin de campagne avec des horaires imposés. Nous facturons chaque adhérent sur la base de leur engagement, au mètre cube ou à l’heure, selon le matériel considéré.»
Pour simplifier la gestion de l’irrigation, la cuma a investi 500€ dans une option qui permet un pilotage par GSM.
« Nous avons effectué cet investissement suite au renouvellement d’un enrouleur devenu vétuste avec des pannes à répétition. Cette option nous permet de suivre l’évolution de l’enrouleur à distance et de gérer le débit à tout moment. Elle nous alerte en cas d’anomalies. Nous sommes plus efficaces et plus sereins et surtout nous gagnons tous du temps.»
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