Le département des Hautes–Alpes compte 77 cuma actives sur les 82 déclarées au HCCA. Elles regroupent 750 exploitations. En plus des activités classiques des cuma en polyculture élevage, en arboriculture et en viticulture, ces dernières années ont vu l’arrivée de nouvelles activités de diversification dans le bois énergie ou la transformation.
Des investissements en souffrance
Les périodes de changement de programme financier ne sont pas propices aux investissements. Les cuma qui avaient anticipé le phénomène en 2013, ont pu investir. Pour l’année 2014, les investissements régressent de 20% pour se situer à 811000 euros. Mais pour 2015, les investissements réels atteignent péniblement les 450000 euros. Toutefois, la première programmation des dossiers déposés fin 2014 a eu lieu le 16 octobre dernier. Et Guillaume Lesbros, président de la fdcuma, de souligner : «Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Quand aurons-nous les nouveaux dossiers administratifs de demande d’aide ? Quand connaîtrons-nous la date de la première programmation de l’année 2016.» La frcuma relance régulièrement le service agricole à la Région pour que le dossier progresse. «Nous avons besoin de ces éléments pour avancer. Certaines cuma sont très impatientes de mener à bien leurs projets d’investissements.»
Comme partout ailleurs, le niveau Régional est devenu incontournable. «Nous devons construire une frcuma forte, qui soit force de proposition pour peser sur les orientations qui seront données à l’appui du secteur agricole. C’est le chantier le plus urgent et prioritaire en ce début d’année.»
Un conseil d’administration renouvelé
Guillaume Lesbros de poursuivre : «J’ai accepté cette responsabilité car dans tous nos organismes, le renouvellement des générations est indispensable. La fdcuma n’a pas hésité à renouveler et rajeunir son conseil d’administration tout en gardant un équilibre avec des personnes expérimentées prêtes à nous soutenir. Je reste convaincu que notre agriculture de montagne ne peut pas se passer des cuma, que les exploitations ont toujours intérêt à mutualiser les matériels pour réduire leurs charges de mécanisation et que nous devons maintenir un réseau de cuma dynamique pour accueillir nos jeunes installés.»