Il y a plus de 20 ans arrivaient les premières cartes de rendement «en même temps que l’expression Agriculture de Précision», se souvient Caroline Desbourdes d’Arvalis. A l’époque, l’idée était de réaliser des préconisations à partir des cartes de rendement.
Suivre l’impact des pratiques année après année
Réaliser une carte d’hétérogénéité de la parcelle ce qui sous-entendait une carte des différents types de sols présents. «On s’est vite rendu compte que cela était difficilement possible. Une carte de rendement est une photographie de tout ce qui s’est passé durant l’année dans la parcelle. Il y a donc effectivement l’influence des types de sols mais aussi tout ce qui est maladies, ravageurs, influence des adventices, météo, façons culturales… On s’aperçoit donc que d’une année sur l’autre, les cartes de rendement obtenues, ou plutôt les différentes zones dans la parcelle, ne sont pas toujours les mêmes.»
Modulation: identifier les facteurs limitants
Par contre, si on veut avoir une idée de la cartographie des sols, il y a certaines cultures et certaines années qui s’y prêtent mieux. «Par exemple, si on a une culture de printemps une année sèche, il y a plus de chance que la carte de rendement fasse ressortir les différents types de sols qu’une culture d’hiver avec une bonne pluviométrie. Le choix de cette carte comme une sorte de référence peut permettre à des agriculteurs connaissant très bien leur parcelle de dégager un zonage des types de sols mais ce n’est pas facile.»
Pour la modulation de la densité de semis, «le sol peut être un facteur limitant et il est possible de faire des choix à partir de la carte de rendement retenue comme référence. Ce n’est pas le cas pour moduler de l’azote car d’autres facteurs entrent en jeu comme la biomasse ou la teneur en chlorophylle».