Sept nouvelles installations à la cuma Formule 2000 depuis quatre ans. Des jeunes et des moins jeunes, dont un éleveur laitier d’origine hollandaise ou une jeune femme d’origine anglaise en production ovine. Voici une cuma qui semble attractive. Point positif avec toutes ces installations de jeunes agriculteurs vendéens: ils ne sont pas avares de leur temps dans la gestion de la structure.
Richesse des horizons
Damien Michaud fait aussi partie de ces jeunes recrues. Il s’est installé en 2017 sur une entreprise qui n’était pas adhérente au groupe. Par conviction, c’est tout naturellement qu’il l’a intégré dès 2018. Juste arrivé, il a même pris les rênes de la trésorerie. Damien fait partie de ces jeunes, moteurs dans les projets, quitte à bousculer quelque peu les plus anciens. Il avance, persuadé que la technologie est un atout pour l’agriculture et pour l’Homme. Il est convaincu que le surcoût qu’elle induit est vite rentabilisé en groupe, d’autant qu’à la répartition des charges, s’ajoutent les économies, d’engrais, de carburant…
Petite révolution
Il est soucieux du confort de travail, une donnée qu’en agriculture, «nous avons tendance à ne pas suffisamment prendre en compte». Avec ses idées, il contribue aussi à l’épanouissement des projets. Evolution ou petite révolution à l’initiative de Damien. Dès sa prise de fonction, le trésorier a créé une adresse mail pour la cuma. Récemment, le groupe a envisagé les renouvellements d’un semoir à maïs, d’une bineuse et d’un pulvérisateur. Lui, pose la question de la conduite de ces engins avec l’assistance d’un autoguidage par GPS. Les tracteurs de la cuma ne sont pas équipés. Le sien l’est. Il s’interroge: «Pourquoi ne pas utiliser mon tracteur personnel dans un premier temps?» La question reste posée et est à approfondir.
Un autre projet collectif réalisé
Damien Michaud est décidément adepte d’organisation collective. Avec l’entreprise de Cyril Baty qui est voisine de la sienne, il initie un test d’assolement en commun sur 250 hectares.
L’avis de Cyril Baty, administrateur de la cuma Formule 2000.
La coopérative fonctionnait bien et nous étions conscients que ces mouvements d’adhérents modifieraient les équilibres. En 2017, les responsables de la cuma ont donc enclenché un travail prospectif qui a été accompagné par l’Union des cuma, grâce au financement du dispositif DiNA cuma. Notre expérience confirme qu’il est bon d’avoir des jeunes qui apportent de nouvelles idées d’évolution au sein d’un groupe. Même si elles viennent bouleverser son fonctionnement, c’est un gage de pérennité de la coopérative et de ses services.
Article extrait du numéro spécial Entraid’ Vendée – Janvier 2020.