La filière céréalière n’est pas en reste. En effet, la hausse des prix de l’énergie constatée ces derniers mois et les incertitudes sur les possibilités d’approvisionnement inquiètent les acteurs de la filière céréalière.
Une hausse des prix de l’énergie déjà remarquée
«Le mur actuel des prix de l’énergie ne sera pas franchi dans les semaines qui viennent. Et ce, pour beaucoup d’entreprises de la filière, alerte Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, l’interprofession de la filière. Et cela encore moins après une décennie de déflation, de non répercussion des prix et de destruction des marges».
Par ailleurs, tous les acteurs de la filière sont concernés. «La production agricole, la fabrication d’amidon, de farine, de malt, de semoule ou encore d’aliments pour animaux d’élevage. Mais aussi, le séchage du maïs, la fertilisation, le transport des céréales et produits céréaliers, la conservation des grains dans les silos… En outre, la filière céréalière a d’ores et déjà des difficultés face aux hausses des prix de l’énergie», fait remarquer l’interprofession dans un communiqué de presse du 28 septembre.
Renégocier les contrats
Si la tendance actuelle se poursuit, Intercéréales alerte: après une renégociation des contrats en cette fin d’année, l’année prochaine sera de nouveau du signe des renégociations. «La quasi-totalité des entreprises de la filière aura à renégocier des contrats d’énergie pour la plupart incompatibles avec leur modèle économique.»
Et d’ajouter, «si rien n’est fait, cette hausse des prix menacera la pérennité de leurs activités. Tout comme le bon fonctionnement des sites de production. Pourtant, ils sont indispensables à l’alimentation des Français au quotidien et à la souveraineté alimentaire.»
Dans ce contexte, la filière céréalière est prête à travailler avec le gouvernement. Le but est «de coconstruire des solutions pour revenir à un prix de l’énergie soutenable. Le tout, en favorisant également la transition énergétique d’ores et déjà engagée.»
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