L’Etat prendra des engagements », a assuré mardi le ministre devant l’Assemblée nationale, mais « au moment où nous parlons, la décrue n’est pas encore constatée, nous sommes dans une évaluation », a-t-il tempéré. Toutefois, après avoir reçu lundi, les demandes des agriculteurs des régions touchées par les inondations, il a pris une « première décision », le « chômage partiel pour décharger les chefs d’entreprises et d’exploitation qui ont des salariés aujourd’hui qui ne peuvent pas travailler« , notamment les maraîchers. « Ce sera mis en application », a-t-il assuré. « Nous avons convenu avec l’ensemble des professionnels (…) des reports des cotisations MSA », a expliqué le ministre, ajoutant qu’il en avait parlé avec le président de cet organisme.
Evaluer les dégâts
M. Le Foll a demandé dès lundi aux directions départementales des territoires de se mobiliser pour fournir une évaluation des dégâts le plus rapidement possible. « Les premières évaluations (auront lieu) dès le début de la semaine prochaine », a-t-il assuré mardi. Cette évaluation permettra d’activer le fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) pour les pertes de récolte éligibles (arboriculture, maraîchage, prairies) et les pertes de fonds.
Le ministre a également expliqué que les demandes de reconnaissance de l’état de calamité agricole « concernent l’Ile-de-France, la région Centre et aussi d’autres régions touchées par d’autres évènements climatiques comme la grêle ». En ce qui concerne les demandes de dérogation à la Politique agricole commune (PAC), pour pouvoir par exemple utiliser les jachères pour produire du fourrage, ou ne pas avoir de pénalités si on laisse les terres nues, « il faudra aller les négocier à l’échelle européenne », a rappelé le ministre.
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