«Dans l’atelier chauffé, un espace avec une cafetière permet au personnel de se retrouver dès le matin à l’embauche: c’est un lieu de vie pour échanger de façon informelle entre salariés, mais aussi entre les salariés et le responsable opérationnel. On y parle aussi bien de son week-end que des travaux en cours», se réjouit Adélie Van Butsele, présidente de la cuma de la région de Nanteuil-le-Haudoin. Jusqu’en 2017, la cuma employait un directeur, et un responsable administratif, Matthieu Deroche, qui est devenu responsable opérationnel après le départ du directeur. Ce dernier n’a pas été remplacé, et la présidente consacre désormais 2/3 jours par semaine sur place à l’administration.
À grande échelle…
«Installée sur son terrain historique, cette cuma de plus de 70 ans disposait d’une maison, qui a été transformée et modernisée en accueil, bureaux, salle de réunion, cuisine et logements pour saisonniers.» De l’autre côté de la cour, le petit bâtiment qui hébergeait l’activité pressage de la paille a été agrandi. Progressivement, d’autres bâtiments sont venus se greffer. «Aujourd’hui, en plus du bâtiment dédié à l’atelier, nous disposons de quatre hangars de stockage, dont trois consacrés au matériel et un aux véhicules. »
Les activités évoluent, les bâtiments aussi. Depuis deux-trois ans, la cuma de la région de Nanteuil-le-Haudoin accompagne les méthaniseurs en prenant en charge l’épandage du digestat. «Il a fallu réaliser des sanitaires dignes de ce nom, ce qui nous a conduit à refaire les douches, mais aussi à nous équiper de machines à laver le linge et d’un espace pour se changer, en raison du caractère très salissant de l’activité. Ainsi les salariés ne rapportent pas chez eux de linge souillé.» Ce printemps, la cuma recrute deux salariés en plus. Des postes en CDD qui ont des chances de passer en CDI.
La cuma de la région de Nanteuil-le-Haudoin s’adapte encore
L’évolution suit les besoins. «Nous avons entrepris des travaux de modernisation il y a une dizaine d’années, notamment mis aux normes l’atelier.» Le toit de ce dernier est aujourd’hui trop bas pour certains matériels, au point de risquer d’endommager la machine ou la toiture en cas de mise en route involontaire. Impossible pour autant de transférer l’atelier dans un hangar, parce que ces derniers ne sont pas isolés et qu’il leur faut déjà pousser les murs.
«Nous nous sommes équipés de deux nouvelles ensileuses pour lesquelles nous manquons de place. Il faut réfléchir à un nouveau bâtiment.» Des projets qui s’élaborent en restant à l’écoute du personnel.
[Bilan] Ce qui a marché / Ce qu’ils changeraient
+ Les derniers bâtiments conçus pour le stockage et le rangement, adaptés aux équipements contemporains; l’isolation de l’atelier pour le confort de l’équipe; l’espace pour laver son linge et se changer.
– La largeur de l’entrée et la hauteur du bâtiment de l’atelier, qui est ancien et ne correspond pas du tout à l’évolution des machines: il faudrait une entrée de 4,50 à 5m de large contre 4m, et une hauteur de 3m en plus. Si on déplie la trémie de la moissonneuse-batteuse et qu’on travaille dans la partie haute sur le moteur, on est coincé sous les fermes…
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