En Haute-Vienne, la question des impayés a pris véritablement de l’ampleur depuis 3-4 ans. Auparavant, le problème n° 1 dans les cuma, c’était la casse du matériel, pour laquelle on parvenait généralement à trouver des solutions. Maintenant, ce sont les impayés. Une question plus délicate à résoudre… Lorsque j’aborde ce sujet dans un groupe, j’établis préalablement un tableau récapitulatif de l’ensemble des retards de paiement, en précisant ceux de plus d’1 an qui correspondent parfois à l’exécution de travaux de la cuma qui remontent à 2 ans!
Sans être nominatif
Il est important d’aborder ce sujet en conseil d’administration mais aussi à l’assemblée générale. On va pouvoir en effet réunir une bonne partie des adhérents et, en particulier, les responsables de matériels qui ne siègent pas forcément au CA. J’invite à inscrire cette question dans l’ordre du jour de la convocation à l’AG. Je propose d’envoyer dans le même temps, une lettre de relance aux adhérents retardataires de manière à faire pression. Lorsque les choses sont dites devant tous, sans être nominatif, bien sûr, c’est plus clair! C’est l’occasion d’expliquer les intentions des responsables et de lancer publiquement le débat en essayant de faire la part des choses entre les adhérents de bonne volonté qui, malheureusement, connaissent momentanément des difficultés de trésorerie, et ceux qui font preuve de mauvaise foi.
Donner «mandat» aux responsables
L’assemblée générale va ainsi pouvoir donner mandat aux responsables pour décider des actions à mettre en œuvre, telle que la suspension d’utilisation du matériel. Lorsque le sujet des impayés met en cause directement un ou des administrateurs, je prends l’initiative en concertation avec les autres responsables, de poser publiquement le débat. Je connais des cuma qui n’ont jamais été confrontées à cette difficulté. Elles agissent dès le premier euro en retard! C’est une bonne chose car on s’aperçoit que tolérer les impayés dans une cuma remet en cause le principe d’équité, nourrit la défiance dans le groupe et, par conséquent, bloque les projets de développement.