La désileuse de la Ternoise parcourt environ trente kilomètres par jour pour nourrir les vaches de sept adhérents, de 7 heures à midi. Au total, cela représente 450-500 bêtes, qui produisent 4,5 millions de litres de lait. Des troupeaux qui s’agrandissent, des fermes qui misent sur la transformation, des parents qui aspirent à savourer leur retraite, laissant le fils seul maître à bord. Toutes les exploitations qui se sont lancées dans l’investissement d’une désileuse automotrice, partagent un point commun : le manque de main-d’oeuvre. «Je suis le responsable de la désileuse, qui a démarré le 13 janvier, se présente Jacques Thellier. Je gère toutes les rations. C’est moi qui enregistre tout sur mon ordinateur et qui transmet les informations à la machine. Les adhérents m’envoient des mails, des SMS.» C’est chez lui que la machine est stockée. C’est aussi chez lui que commence la tournée, et qu’elle se termine.
Deux salariés en prime
«Comme pour les autres matériels de la cuma, nous avons choisi un responsable pour la désileuse, complète Sébastien Guille, le président. Il est également le référent pour les deux salariés que nous avons embauchés. Il fait office d’intermédiaire entre les employés et les adhérents.»
La cuma a embauché deux personnes pour assurer la tournée toute l’année. Un salarié travaille à mi-temps à la cuma et conduit la désileuse. Le second est embauché à temps plein et partage ses journées entre la conduite de la machine et la mise à disposition dans les fermes. «Nous avons eu de la chance, nous avons trouvé deux personnes que nous connaissions déjà», explique le président. Après dix ans d’expérience au service de remplacement agricole, François Peron apprécie le calme de l’emploi. «Aujourd’hui, tout est planifié. C’est plus agréable pour la vie familiale», confie-t-il.
Sans poser pied à terre
Pour optimiser la tournée, tous les adhérents doivent avoir préparé les aliments quand la désileuse entre dans la cour de ferme. «Le but : le chauffeur doit pouvoir accomplir sa tournée tout seul, de A à Z. Il ne doit normalement pas descendre de la machine», explique Jacques Thellier.
«Aujourd’hui, ma ration est beaucoup plus régulière, tout est pesé. Au niveau du temps, le chauffeur passe à peu près un quart d’heures à nourrir les vaches», résume-t-il. Après seulement quelques mois de fonctionnement, il est satisfait par la désileuse et le travail des salariés. Un constat partagé par les autres adhérents.
Retrouvez l’expérience de cette cuma dans le Spécial Entraid Hauts-de-France. A lire et télécharger sur notre site.