Mieux que le téléphone, garder un contact physique est privilégié par Yves Legris. Ce dernier, éleveur à Fursac en Creuse, vient de passer trente ans comme trésorier adjoint, puis trésorier au sein de la cuma de la Semme. « Je distribue de la main à la main les factures. C’est important le contact physique, c’est mieux que le téléphone », insiste Yves Legris. Il a l’occasion ainsi de rencontrer les 25 adhérents de la cuma localisés à Fursac et dans les communes voisines.
Garder un contact physique tisse le lien social
La cuma donne l’occasion de créer du lien social alors que le repli sur soi conduit à l’isolement des agriculteurs sur leur exploitation : « C’est très important par le biais des chantiers de cuma, de se rencontrer, se donner un coup de main, notamment lorsqu’il arrive un coup dur ! », plaide l’ex-trésorier.
Pas besoin d’être expert pour assumer la mission de trésorier. Selon Yves, classer et régler les factures, récupérer les carnets de travaux, fixer les tarifs avec l’appui de la fdcuma, jouer la prudence en budgétant éventuellement des provisions pour casse de manière à maintenir des tarifs stables, etc. Tout cela ne demande pas une formation comptable. C’est à la portée de tout agriculteur suffisamment rigoureux.
Un bilan positif
Le point essentiel repose sur la complicité avec le président. Avec Xavier Quincampoix, président de la Semme, le duo a bien fonctionné. Certes, tout n’est pas parfait. Il y a toujours des choses améliorables dans la cuma, des marges de progrès dans l’entretien des matériels. Mais il faut se fixer des objectifs ‘raisonnables’ en considérant parfois que le mieux peut être l’ennemi du bien, selon les mots d’Yves Legris. À l’heure où il est parfois difficile de trouver des responsables, Yves admet avoir été content d’être trésorier : « C’est une expérience enrichissante, qui m’a permis de rester en contact. » Même s’il apprécie d’avoir pu passer la main après ce long mandat dûment rempli.
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