Il fait bon s’installer chez nous !

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Il fait bon s’installer chez nous !

Pour Alice Colin et Julien Prévost, il n'y a pas que la ferme qui compte. Il y a aussi son environnement. (Photo d'illustration, crédit : Adobe Stock)

C’est à une soixantaine de kilomètres au nord de Nantes, sur un territoire où l’agriculture reste prédominante, que nous partons à la rencontre d’Hervé Mérand, Alice Colin et Julien Prévost, responsables et adhérents de la cuma Plume Chat Huant.

Plume Chat Huant est implantée dans la commune de Plessé depuis la fin des années 1970. A l’image du territoire national, le contexte local n’est pas épargné par l’enjeu du renouvellement des générations en agriculture. Dans cette commune, on estime que sur 130 exploitants, 40 vont partir à la retraite dans les six ans. « La vague des départs à la retraite, on est en plein dedans à la cuma», explique Hervé Mérand, un des responsables.

Une grosse dynamique de renouvellement

La cuma rayonne sur une zone géographique de six communes où le collectif et l’entraide tiennent une place forte dans le paysage agricole. On compte cinq cuma pour 90 exploitations dans la seule commune de Plessé. Cette coopération apparaît comme un atout important pour favoriser l’installation et l’intégration de nouveaux agriculteurs sur le territoire. « Il y a une grosse dynamique de renouvellement, avec environ dix nouveaux exploitants arrivés récemment » , poursuit Hervé.

Organisée autour d’un bâtiment et d’une équipe de quatre salariés permanents, la cuma Plume Chat Huant est structurée pour répondre aux besoins de ses nouveaux adhérents. Pour Alice Colin et Julien Prévost, la possibilité de pouvoir déléguer des travaux et profiter des compétences des salariés est un réel atout pour aborder plus sereinement les premières années d’installation. Au-delà de simplement répondre aux besoins des nouveaux adhérents, la cuma a aussi la volonté de les faire participer à la vie coopérative. « Sur les treize membres du CA, souligne Hervé, quatre sont des jeunes installés depuis moins de deux ans. »

Cela passe aussi par un accueil soigné des repreneurs et nouveaux installés, comme la journée d’accueil de mars 2022. Au programme : visite de la cuma, présentation du fonctionnement, du matériel, explication de la gestion financière et aussi une formation à la conduite. Une bonne occasion pour se rendre compte de ce que peut apporter la cuma à son exploitation et à son organisation, de s’imprégner de l’ambiance et des valeurs qui anime le groupe. Des collectifs dynamiques, l’entraide :«  Ça n’était pas des critères de recherche, mais si c’était à refaire ça en ferait partie. Il n’y a pas que la ferme qui compte, il y a aussi l’environnement », reconnaissent Alice et Julien.

Une phase de transmission pour s’intégrer à la cuma

Alice et Julien, non issus du territoire, ont trouvé leur ferme grâce au répertoire départ installation. Dans la cadre d’un stage parrainage, ils ont eu l’occasion de découvrir l’exploitation et son fonctionnement. Le cédant a d’abord proposé une présentation de la cuma pour, petit à petit, laisser la main sur la participation aux réunions de planning. Ce temps fort de la vie du collectif est propice à l’interconnaissance et au partage. Un moment important pour s’intégrer au groupe et profiter de l’expérience des autres adhérents.

L’installation en agriculture et l’implication des collectivités

Le territoire est reconnu comme attractif, particulièrement pour les installations alternatives. Quelques communes ont mis en place des actions pour favoriser l’installation agricole. La commune de Plessé a travaillé sur sa politique agricole communale. À Fégréac, les habitants ont pu participer à une randonnée sur le thème de l’installation agricole. Les élus ont également reçu et accueilli les nouveaux agriculteurs suite à leur installation sur la commune.

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