« Après une visite de terrain ce matin sur les secteurs les plus touchés, la région de Pézenas et le Minervois, on peut estimer qu’un peu plus de 20.000 hectares sont touchés, entre 10% et 100%, et que des centaines de viticulteurs sont affectés », a déclaré M. Despey.
« Le paysage que nous avons vu ce matin, c’était des vignes totalement grillées, comme brûlées après les fortes gelées des nuits des 19 et 20 avril », a-t-il ajouté, estimant qu’environ 20% des récoltes habituelles héraultaises pourraient être perdues, soit environ un million d’hectolitres. Selon la chambre d’agriculture, les dégâts sont très conséquents sur la vigne héraultaise alors qu’elle avait deux à trois semaines d’avance.
« Même si nous sommes dans un contexte d’entre deux tours (de la présidentielle ndrl), nous demandons une réponse très rapide de l’État et du ministre de l’Agriculture », a souligné Jérôme Despey. Les viticulteurs réclament notamment une exonération du paiement de la taxe sur le foncier non bâti, la prise en charge de leurs cotisations sociales et une aide aux coopératives touchées ainsi que le versement des aides européennes à la viticulture et l’agriculture.
Le président de la chambre d’agriculture de l’Hérault s’inquiète par ailleurs du fait que peu de viticulteurs soient assurés. « Il n’y a pas de réflexe de l’assurance dans la viticulture », souligne-t-il. « Mais désormais les aléas météorologiques – gel et inondations notamment – sont plus récurrents que par le passé et il faut véritablement inciter les viticulteurs et les agriculteurs à s’assurer ».
Pour le moment le taux de franchise à 25% « met un frein », relève-t-il, souhaitant qu’il soit réduit à 20%.
La chambre d’agriculture, en lien avec les organisations professionnelles agricoles du département, a activé une cellule de crise en vue de faire au cours des prochains jours un recensement précis des vignobles et viticulteurs touchés, qui se trouvent aussi bien sur le littoral héraultais qu’en zone de montagne.
Dans un communiqué de presse datant du 24 avril 2017, Stéphane Le Foll « souligne l’importance pour les agriculteurs d’assurer leurs cultures, en rappelant que le « contrat socle » lancé fin 2015 bénéficiait d’un taux de subvention de 65% de la prime payée. »
#Communiqué Gel dans vignobles/vergers : pleine mobilisation des services de l’État pour viticulteurs/arboriculteurs https://t.co/fzWXKRsmnM
— MinAgri (@Min_Agriculture) 24 avril 2017