« Lorsque mon père est parti en retraite, il me fallait trouver une solution pour effectuer les foins dans de bonnes conditions » relate Ubald Chenou, Président de la cuma de Seilhac et membre du groupe foin.
Les cinq exploitants concernés se sont mutuellement mis d’accord sur une ligne de conduite qui est de rester « maître chez soi » du point de vue de la décision de fauche. Autre mot d’ordre qui s’est imposé : la polyvalence des postes. Chacun doit être en mesure de pouvoir conduire si nécessaire les différents outils de fenaison du groupe. Dans la réalité, les agriculteurs conduisent de préférence les mêmes matériels. Tous les volets, techniques et économiques du groupe « fenaison » ont été spécifiés dans un règlement intérieur. La cuma a démarré son activité foin, qui représente au total 300 ha à récolter, en investissant en 2012 pour 150 000 € dans un tracteur Claas et une faucheuse Krone 6, 20m. Le parc a été complété en 2013 par l’achat d’un 2 ème round-baller et d’une faneuse (13 m). Puis en 2014, est venu s’ajouter un andaineur Claas. Malgré la distance entre parcelles qui va jusqu’à 6 – 7 km, les gains de temps sont réels grâce à la présence d’outils grandes largeur. Ainsi, le groupe est en capacité de faucher 50 à 60 ha par jour et de presser 500 bottes en une bonne après – midi.
Les adhérents s’entraident aussi pour le ramassage des bottes en fonction des chantiers. La saison des foins se concentre principalement en deux épisodes de cinq jours où la mobilisation de chacun est intense. Une banque de travail permet d’équilibrer les échanges entre les uns et les autres. Certes, quelques tensions ont pu apparaître au départ de cette démarche, à la faveur notamment de quelques soucis matériels. Cependant, le groupe est globalement satisfait de cette mise en commun qui leur permet au final de gagner du temps sans courir davantage de risques climatiques qu’en étant resté seul …
Notre photo: Les adhérents ont investi dans des matériels de haut débit telle que cette faucheuse Krone de 6, 20 m
