Chaque année, sur le territoire de la cuma qui s’étend sur un rayon de 50 km, plus de 1 300 ha sont fauchés. Pour cela la cuma possède deux groupes de fauches de 6 m, trois faucheuses de 3 m pour les petites parcelles et un groupe de fauche de 9 m. Ce dernier réalise près de 900 ha chaque année.
Pour l’organisation, les ensembles de 6 m sont conduits par les adhérents. Même chose pour les faucheuses de 3 m, qui sont en général des matériels amortis et qui servent pour les petites parcelles et pour les dépannages. Le groupe de fauche papillon de 9 m était aussi conduit par les adhérents.
Un passage au service complet
« Chacun aime bien faire sa récolte. C’est un moment important », avance Aurélien Maillet, président de la cuma. Le problème est que chaque année, les différents adhérents devaient reprendre l’habitude du groupe de fauche. « On avait des débits de chantiers un peu faibles. En plus, ils démarraient plus tard le matin et s’arrêtaient plus tôt le soir à cause de la traite ou d’autres rendez-vous. »
En 2020, avec l’épisode Covid, « nous avons mis un salarié de la cuma comme chauffeur. Cela évitait de désinfecter le tracteur, un acte obligatoire durant cette période avec plusieurs chauffeurs. Aujourd’hui personne ne regrette et on a bien gagné en débit de chantier puisque le groupe de 9 m réalise maintenant près de 70 % des surfaces fauchées. »
Arrêt du conditionneur et tapis
L’arrivée du premier ensemble de fauche avait un objectif de rassembler les andains sur une largeur de 9 m pour aller plus vite lors de l’ensilage. Le choix s’est donc porté sur un ensemble équipé d’un conditionneur à doigts et de tapis regroupeurs. Choix remis en question lors du renouvellement. « On avait un conditionneur qui n’était pas un foudre de guerre. Il servait plus à convoyer l’herbe sur le tapis. »
Un groupe aussi très lourd et difficile à manier dans les reliefs accidentés. « Dans les dévers, le tapis en bas de pente devait tourner plus vite pour bien convoyer le fourrage. En revanche, celui qui se trouvait en haut de pente devait être ralenti pour ne pas propulser la marchandise sur l’andain central. »
Des modifications pour des andains sur-mesure
Des difficultés à réaliser des andains réguliers et à régler la largeur de la dépose en fonction de celle du pick-up de l’ensileuse ont amené la cuma à changer de modèle. « On avait aussi un problème avec des andains regroupés sur une trop faible largeur, le taux de MS n’était pas suffisant et régulier pour un ensilage de qualité. »
Pour le renouvellement, le choix s’est porté sur un groupe de fauche sans conditionneur Krone d’une largeur de travail de 9,45 m. Derrière le lamier, des vis sans fin de 45 cm de diamètre sont en charge de regrouper les andains. À l’avant, la cuma a fait le choix d’un matériel de même marque avec conditionneur. Pour l’ensemble arrière, la position des capots permet de réaliser plusieurs types d’andains.
Fermés, ils permettent le regroupement des andains latéraux sur l’andain central. Les capots ouverts correspondent à la fauche à plat, une configuration utilisée pour le foin et les premières coupes destinées à l’enrubannage.
Des andains de 3,60 m
Une troisième solution permet de regrouper les andains arrières contre l’andain central. Pour cela il suffit de retirer manuellement une tôle des capots. Pourtant, la cuma souhaitait aller plus loin. Une modification a donc été réalisée. L’ouverture créée par le retrait des tôles latérales a été agrandie. Elle est maintenant commandée hydrauliquement depuis la cabine du tracteur.
« Pour l’ensilage, il est maintenant possible de réaliser des andains de 3,60 m, ce qui correspond à la largeur de travail du pick-up de l’ensileuse. Cela permet aussi d’étaler plus le fourrage et obtenir un séchage plus régulier pour l’ensilage. Pour l’enrubannage, on regroupe aussi l’andain en fonction de la largeur du pick-up de la presse. »
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