L’annonce a été faite par le ministre sur RTL au lendemain de sa prise de fonction en remplacement de Jacques Mézard, qui a été nommé à la Cohésion des territoires. « Il y a un rassemblement dans les Landes ce matin de l’interprofession du foie gras (Cifog, NDLR) », a dit le ministre. « Je leur ai transmis un message: nous allons lancer un deuxième régime d’aide pour permettre aux éleveurs de passer le cap », a-t-il ajouté.
De nombreux éleveurs de palmipèdes à foie gras français ont dû vider leurs élevages pendant plusieurs semaines cette année pour tenter d’éradiquer l’épidémie, détectée fin 2016. L’ensemble des professionnels a été touché par l’arrêt d’activité: naisseurs, éleveurs, gaveurs, abattoirs, fabricants de foie gras et filière commerciale. Ils avaient déjà été frappés par une première épizootie d’un autre virus de grippe aviaire en 2015-2016.
Le ministre a par ailleurs confirmé qu’il allait reprendre le calendrier établi par son prédécesseur pour que les retards de versement des aides européennes à l’agriculture puissent être « réglées » avant septembre.
Sur les futurs Etats généraux de l’alimentation, annoncés durant la campagne par Emmanuel Macron, M. Travert a indiqué que la question principale à résoudre était celle de la « valeur » des produits alimentaires qui doit revenir aux producteurs, face à la part que s’allouent les transformateurs et la distribution.
Il a annoncé dès juillet des « ateliers dans toute la France » pour « réfléchir » à la manière de mieux consommer, faire monter en gamme les produits, de manière à « définir une valeur contractuelle » des produits. « Il faut qu’à l’automne on puisse dégager un certain nombre de propositions » a-t-il dit.
Dans le cas spécifique du lait, « valeur mondialisée », le ministre souhaite « redonner une certaine puissance aux organisations de producteurs » face aux collecteurs et industriels de l’agroalimentaire.
Enfin, interrogé sur l’utilisation de pesticides, il a répété ce que disaient ses prédécesseurs: il faut remplacer les produits phytosanitaires pour lesquels il existe des versions plus vertueuses, mais lorsqu’il n’existe pas de solution, les agriculteurs peuvent continuer à les utiliser, a-t-il souligné, en citant l’exemple des producteurs de carottes.
« Il faut travailler sur la recherche » a-t-il fait valoir.