Dans le Jura, constatez-vous une différence de revenu entre les exploitations en cuma et celles qui ne le sont pas ?
Dans la zone céréalière du Jura, la majorité des structures vont de 90 à 120 ha. Dans ces conditions, les coûts de mécanisation sont forcément élevés, donc pénalisants ! Les adhérents qui fonctionnent en Cuma, malgré des petites structures, arrivent à s’en sortir. C’est particulièrement vrai pendant les années difficiles.
Quelle est la place des cuma dans l’esprit de vos clients ?
Aujourd’hui, je constate que la plupart de nos adhérents adhèrent à une Cuma, mais très peu partagent du gros matériel. Concernant la traction, je remarque parfois une déconnexion entre la puissance du matériel tracté en Cuma et des tracteurs individuels.
Le prix de revient de la tonne de blé est en constante augmentation. Si les agriculteurs veulent encore être là demain, ils ont tout intérêt à développer ou redécouvrir le travail en commun. Cette idée a parfois été abandonnée, mais la Cuma est une vraie solution. A condition, bien sûr, qu’elle soit bien gérée et que la dimension du matériel reste modérée.
Quelles vertus reconnaissez-vous aux cuma ?
La Cuma permet de baisser les coûts de mécanisation, de travailler avec du matériel globalement plus performant mais aussi des échanges humains. Il est certes parfois difficile de s’entendre dans un groupe, mais la Cuma offre aussi une forme de soutien.
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