« Avant la fin du quinquennat, le gouvernement s’engage à obtenir des progrès significatifs pour tous les pesticides », a déclaré M. Castaner, rectifiant ainsi ses propos tenus auparavant à l’antenne de BFMTV et RMC, où il évoquait une interdiction du désherbant controversé d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, y compris pour les usages en agriculture.
« L’objectif est qu’on puisse trouver des produits de substitution d’ici la fin du quinquennat », a précisé le porte-parole du gouvernement, s’alignant sur le communiqué de Matignon publié lundi matin. Matignon a indiqué lundi matin que le Premier ministre avait demandé aux ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique de lui présenter « les conditions d’un plan de sortie » du glyphosate pour l’usage agricole « avant la fin de l’année ».
« Le gouvernement arrêtera alors sa position, qu’il confrontera à celles de la Commission (européenne, ndlr) et des autres Etats membres, pour trouver les conditions d’une transition raisonnable vers la sortie du glyphosate », précisent les services du Premier ministre dans ce communiqué.
Ils réitèrent l’opposition de la France à la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate dans l’Union européenne pour 10 ans. « C’est une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit et la France votera contre cette proposition, comme elle l’a clairement indiqué dès le mois de juillet », indique Matignon.
« Edouard Philippe a appelé dimanche Stéphane Travert et Nicolas Hulot pour déterminer la position du gouvernement sur ce sujet », a précisé Matignon à l’AFP.
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert avait suggéré vendredi que la France propose de prolonger de « cinq à sept ans » l’autorisation de l’usage du désherbant controversé au sein de l’UE, au lieu des dix ans souhaités par la Commission.
Dans une interview au quotidien Ouest France samedi, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot avait affirmé que « la justice et l’Histoire nous rattraperont » si rien n’est fait pour remédier au problème phytosanitaire. « Au prétexte que c’est compliqué, doit-on continuer à mettre le sujet sous la table? », avait-il demandé.