Les représentants des 28 États membres de l’UE ont échoué jeudi à s’accorder lors d’un vote pour renouveler pour 5 ans la licence de l’herbicide controversé. La question va maintenant passer dans un comité d’appel. « C’est une défaite pour l’Europe car l’Europe n’a pas pu trouver une position », a estimé Stéphane Travert lors de l’émission Public Senat/AFP/Radio Classique/Les Échos sur Public Sénat.
« Je serai heureux et fier lorsque l’Europe aura réussi à se mettre d’accord et lorsque nous serons dans la sortie effective de ce produit et lorsque nous aurons trouvé les moyens d’accompagner les agriculteurs », a-t-il encore indiqué. « La position du gouvernement c’est 4 ans. Mon collègue (Nicolas Hulot, NDLR) a précisé qu’il souhaitait que cela puisse se faire en 3 ans. Mais la question aujourd’hui c’est que la France n’agit pas seule, elle doit aller chercher des alliés », a assuré M. Travert.
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot s’est dit « fier » jeudi que la France ait « tenu bon » face à la nouvelle proposition de la Commission européenne de ré-autoriser le glyphosate pour cinq années supplémentaires, quand Paris souhaite trois ou, à la limite, quatre ans. Pour M. Travert, « la position du gouvernement est claire, c’est trouver les conditions d’une sortie acceptable pour les agriculteurs et faire en sorte qu’on puisse les accompagner dans cette sortie ».
« Quand j’avais proposé le 21 septembre dernier une période de 5 ans, ce n’était pas pour porter ensuite un autre renouvellement, mais une période de 5 ans avec un « phasing out », une sortie », a-t-il rappelé.